Sur une photo devenue virale sur les réseaux sociaux en Haïti, on peut voir deux des suspects déjà interpellés par la police haïtienne ainsi que l'ancien sénateur Joël John Joseph, objet d'un avis de recherche, participer côte-à-côte à une réunion.
Selon le directeur général de la police nationale, Léon Charles, ces personnes présentes sur ce cliché étaient en train de planifier l'assassinat du président Jovenel Moïse en République dominicaine.
Une opération bien planifiée selon le directeur général de la police
"Ils s'étaient réunis dans un hôtel à Saint-Domingue. Autour de la table il y a les auteurs intellectuels, un groupe technique de recrutement et un groupe de financement", a déclaré Léon Charles à la presse.
"Certains sur la photo ont déjà été appréhendés. C'est le cas du Dr Christian Emmanuel Sanon, (et de) James Solages. Ce dernier a effectué les coordinations avec la firme de sécurité vénézuélienne CTU, basée à Miami", a-t-il ajouté.
"Le responsable de la firme, Antonio Emmanuel Intriago Valera, est sur la photo. Il est entré plusieurs fois en Haïti pour planifier l'assassinat. Il y a aussi sur le cliché le responsable de la compagnie Worldwide Capital Lending Group, Walter Veintemilla. Nous sommes en train d'enquêter sur cette entreprise qui aurait collecté des fonds pour financer l'exécution de l'acte criminel", a en outre expliqué le directeur général de la police nationale haïtienne.
"Il y avait un groupe de quatre (mercenaires) qui étaient déjà présents au pays. Les autres sont entrés le 6 juin. Ils sont passés par la République dominicaine. Nous avons retracé la carte de crédit qui a été utilisée pour acheter les billets d'avion", a-t-il avancé.
Pour le moment, trois Colombiens ont été tués et 18 autres appréhendés par la police.
"Ce sont des anciens militaires des forces spéciales de la Colombie. Ce sont des experts, des criminels. Il s'agit d'une opération bien planifiée", a soutenu le chef de la police.
S'agissant de l'enquête en cours diligentée par l'Inspection générale de la police en Haïti, quatre responsables de la sécurité du président ont été placés en isolement et 24 agents sont frappés de mesures conservatoires, selon Léon Charles.