Dans le monde de la danse, Léna Blou fait l’unanimité, pour le travail que cette chorégraphe, interprète, pédagogue et docteure en anthropologie de la danse a accompli, en termes de créations, de transmission, de promotion et de recherche, à l’échelle régionale et internationale, durant 30 années.
Son œuvre a valu à l’école qu’elle a créée, Lafabri’K, véritable laboratoire de danses et d’expressions artistiques, de se voir attribuer l'appellation "Ateliers de Fabrique Artistique" (AFA). La cérémonie de signature a eu lieu jeudi dernier (16 mai 2024), dans les locaux de cette structure.
Ce label AFA est pensé pour les lieux comme Lafabri’K, devenu au fil du temps un Centre caribéen de recherche chorégraphique (CCRC). L'école veut répondre aux besoins de chorégraphes, danseurs interprètes et chercheurs en danse, en offrant des espaces de travail, d’échange et de réflexion, des temps de résidence et de rencontre avec les publics.
La distinction reçue fait la fierté de Léna Blou. Elle est une validation de ce à quoi cette professionnelle a consacré sa vie artistique, même si cette voie a parfois été incomprise par certains.
Ça signe et acte ma démarche, parce que je n’entre pas dans un label, le label vient à moi. C’est ce que je trouve fabuleux : tout mon travail autour de trois axes (la recherche, la création, la transmission), qui pouvait être iconoclaste, c’est-à-dire un peu marginal, à savoir défendre l’esthétique caribéenne, fait que ce label répond à mes besoins.
Léna Blou, chorégraphe, chercheur
L’approche de Léna Blou est ainsi reconnue par le ministère de la culture ; une consécration en somme, propice aux collaborations.
Être reconnue de manière officielle va établir un rapport plus clair avec les artistes, avec l’international, avec d’autres institutions qui souhaitent travailler avec moi... comme un écosystème en fait.
Léna Blou, chorégraphe, chercheur
"Le travail paie", conclut la conceptrice de la Techni’Ka, qui a rêvé cette reconnaissance et qui n’entend pas en rester là. Les projets et le développement de Lafabri’K vont se poursuivre, car c’est bien une passionnée qui a été distinguée ; tant mieux pour la culture guadeloupéenne, dont elle est un fervent porte-parole !
REPORTAGE/
Rédacteur : Paul-Henry Schol
Reporteur d’images : Olivier Duflo
Monteur : Thierry Gayadine-Harricham
Mixeur : Gilbert Barnabot