L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) présente les principales évolutions de l’économie guadeloupéenne pour le troisième trimestre 2024. En clair, la conjoncture économique se dégrade. Le climat des affaires se détériore, de nouveau.
Les professionnels interrogés font part d’une activité en baisse exacerbée par les délestages électriques liés au conflit social d’EDF-PEI fin septembre. Outre une détérioration de leur trésorerie et un alourdissement de leurs charges d’exploitation, les chefs d’entreprise s’inquiètent de l’allongement des délais de paiement de leur clientèle.
En parallèle, l’incertitude politique et fiscale à l’échelle nationale pèse sur les décisions d’investissement. La consommation des ménages est atone, dans un contexte de tensions croissantes autour du sujet de la "vie chère".
Pour autant, les prix baissent légèrement. Sur le marché de l’emploi, les effectifs des entreprises se maintiennent, en dépit d’indicateurs moins bien orientés.
Les professionnels du commerce et du tourisme notent une baisse des dépenses des clients. Dans l'industrie, les services marchands hors tourisme et le BTP, l'activité ralentit. Les chefs d'entreprise restent pessimistes pour la fin de l'année 2024, anticipant une dégradation de leurs indicateurs financiers. Ils limitent les nouveaux projets mais poursuivent les investissements en cours, tout en maintenant les effectifs. Une hausse des prix est envisagée pour le dernier trimestre 2024.
Le climat des affaires recule de 6,3 points en raison d'une baisse d'activité, de problèmes de trésorerie, d'une augmentation des charges et d'un allongement des délais de paiement.
La consommation des ménages et l'investissement privé stagnent. L'inflation diminue légèrement : - 0,1% par rapport au deuxième trimestre 2024.
Le marché de l'emploi ralentit avec une baisse de 11,7% des offres d'emploi enregistrées par France Travail.
Les importations de biens d'investissements et de biens de consommation durable chutent respectivement de 8,4/% et 7,7%.
La vulnérabilité économique augmente. Les défaillances d'entreprises progressent de 4,4% sur un an, tandis que les incidents de paiement, des crédits aux particuliers s'envolent : +62% sur 9 mois.
À noter cependant une diminution de 23,5% des dossiers de surendettement sur un an.