Ce jeudi 5 novembre 2020, journée du "Non au harcèlement", est l’occasion pour l'Education Nationale de lancer une nouvelle campagne consacrée aux situations de harcèlement dans le premier degré et de proposer des outils aux équipes pédagogiques et éducatives.
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A l'école élémentaire de Pombiray, l'équipe pédagogique a organisé une matinée de sensibilisation sur "la lutte contre le harcèlement à l'école". Une thématique particulièrement déclinée dans les classes de CM1 même si le travail concernait les 118 élèves de 5 classes, du CP au CM2. Avec un objectif affirmé : Permettre aux enfants de mieux appréhender la réalité du harcèlement.
Martine Thalus, enseignante, directrice de l'école de Pombiray
Ici comme ailleurs en Guadeloupe et dans toute la France, on a choisi de mettre à profit des méthodes pédagogiques pour intéresser les élèves et donner du poids à cette sensibilisation.
Ainsi, dans le cycle 2, c'est à partir d'une vidéo ludique dévoilant une situation de harcèlement que l'enseignant a lancé un débat à l'aide de questions sur la scène vue par les élèves. Au cycle 3, en plus de la vidéo ludique et du débat, l'animation s'est ensuite poursuivi avec un jeu de l'oie sur "le harcèlement".
A Pombiray, à leur manière, les enfants ont compris le mécanisme du harcèlement et sontdésormais prêts à agir contre lui.
Méloé, élève en CM1 à l'école de Pombiray
Yanis, élève en CM1 à l'école de Pombiray
Car on est bien loin de l'époque où l'éducation nationale ne se préoccupait pas des élèves victimes de harcelèment dans ses établissements.
Cela, Yasmyn s'en souvient. Et ce jeudi 5 novembre 220, elle a choisi d'en parler ouvertement sur les réseaux sociaux. Parler de cette époque où, élève de collège Carnot dans les années 1998/99, avec une autre camarade, elle a été victime d'un odieux harcèlement qui lui a valu de voir son nom écrit avec d'insupportables qualificatifs sur les murs de l'établissement. A l'époque elle n'avait bénéficié d'aucun soutien. Le CPE, appuyé par le principal du collège, l'avait même menacé de lui faire payer les prochaines réfections des murs.
Agée de 33 ans aujourd'hui, Yasmyn a dû remonter la pente. Difficilement. Mère de deux filles et responsable de communication en région parisienne, elle a lancé le concept " Talan an nou" pour contribuer à valoriser ceux que certains ont voulu mettre dans l'ombre.
Pour elle, témoigner ouvertement aujourd'hui, c'est continuer à se battre contre le harcèlement et surtout, sauver ceux et celles qui, aujourd'hui encore, sont murés dans un silence qui les ronge souvent, depuis de nombreuses années.
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.
Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
Insidieusement, ces agressions répétées impactent sensiblement l’enfance et l’adolescence de près de 700 000 élèves environ, toutes catégories sociales confondues (source enquête victimation 2015 – DEPP).
Martine Thalus, enseignante, directrice de l'école de Pombiray
Ainsi, dans le cycle 2, c'est à partir d'une vidéo ludique dévoilant une situation de harcèlement que l'enseignant a lancé un débat à l'aide de questions sur la scène vue par les élèves. Au cycle 3, en plus de la vidéo ludique et du débat, l'animation s'est ensuite poursuivi avec un jeu de l'oie sur "le harcèlement".
Harcèlement et cyber-harcèlement
Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement. Le cyber-harcèlement est défini comme "un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule". Le cyber-harcèlement se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies, etc.A Pombiray, à leur manière, les enfants ont compris le mécanisme du harcèlement et sontdésormais prêts à agir contre lui.
Méloé, élève en CM1 à l'école de Pombiray
Une chance que Yasmyn et tant d'autres n'ont pas eue
Et l'on mesure l'importance d'une telle journée, quand on voit longtemps plus tard les effets de situations de harcèlement vécues au collège, dans la vie d'adultes qui n'ont jamais su les dépasser.Car on est bien loin de l'époque où l'éducation nationale ne se préoccupait pas des élèves victimes de harcelèment dans ses établissements.
Cela, Yasmyn s'en souvient. Et ce jeudi 5 novembre 220, elle a choisi d'en parler ouvertement sur les réseaux sociaux. Parler de cette époque où, élève de collège Carnot dans les années 1998/99, avec une autre camarade, elle a été victime d'un odieux harcèlement qui lui a valu de voir son nom écrit avec d'insupportables qualificatifs sur les murs de l'établissement. A l'époque elle n'avait bénéficié d'aucun soutien. Le CPE, appuyé par le principal du collège, l'avait même menacé de lui faire payer les prochaines réfections des murs.
C’est la journée nationale de lutte contre l’harcèlement scolaire. J’ai été victime d’harcèlement au collège Carnot à...
Publiée par Yasmyn Camier sur Jeudi 5 novembre 2020
Agée de 33 ans aujourd'hui, Yasmyn a dû remonter la pente. Difficilement. Mère de deux filles et responsable de communication en région parisienne, elle a lancé le concept " Talan an nou" pour contribuer à valoriser ceux que certains ont voulu mettre dans l'ombre.
Pour elle, témoigner ouvertement aujourd'hui, c'est continuer à se battre contre le harcèlement et surtout, sauver ceux et celles qui, aujourd'hui encore, sont murés dans un silence qui les ronge souvent, depuis de nombreuses années.
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.
Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
Insidieusement, ces agressions répétées impactent sensiblement l’enfance et l’adolescence de près de 700 000 élèves environ, toutes catégories sociales confondues (source enquête victimation 2015 – DEPP).