En 2021, Si cette enquête périnatale s'est déroulée sur le territoire national au cours de la semaine du 15 mars 2021 en s'intéressant particulièrement aux naissances survenues dans cette période, en Guadeloupe et à Saint-Martin elle a duré 9 semaines et concernait 684 nouveau-nés soit 672 femmes en Guadeloupe et 92 nouveau-nés pour 91 femmes à Saint-Martin.
Une période d'enquête qui s’est déroulée donc déroulée alors que la troisième vague de la pandémie de Covid-19 sévissait.
Des indicateurs moins favorables en Guadeloupe et à Saint Martin que dans l'Hexagone
De manière générale, les indicateurs sont globalement moins favorables en Guadeloupe et à Saint-Martin que dans l’Hexagone, notamment ;
- Des femmes plus souvent obèses quand elles commencent leur grossesse : 24,1% contre 14,4 % dans l'Hexagone
- Plus de grossesses survenues trop tôt ou non désirées : 28,6% contre 16,6%
- Davantage de femmes se sentant tristes ou déprimées durant la grossesse : 33,9% contre 25,6%
- Une part d’enfants de petits poids (inférieur à 2.500 g) plus importante à la naissance : 10,9% contre 7,1%
- Une part de naissances prématurées (inferieur à 37 semaines d’aménorrhée) plus importantes : 10,2% contre 7,0%
- Des bébés qui dorment plus souvent dans le lit de leurs parents : 28,4% contre 12,4%
L’enquête montre toutefois deux indicateurs plus favorables
- Des femmes qui allaitent plus fréquemment, aussi bien à la maternité, 92,3% contre 69,7%, qu’à distance de l’accouchement : 71,2% contre 54,2% deux mois après la naissance.
- Une consommation de tabac plus faible avant et pendant la grossesse : 3,9% contre 12,2%
De nombreux autres indicateurs et résultats complètent cette étude.
A noter qu'au moins 33,4% des femmes interrogées en Guadeloupe et 30,4% à Saint Martin contre 7,5% dans l’Hexagone, vivent dans une grande précarité avec moins de 1000 Euros par mois. Cette situation les incite très souvent à renoncer aux soins pour des raisons financières.
Et si un bon nombre de ces femmes est issu de l'immigration, on dénombre malgré tout des femmes guadeloupéennes dans ce pourcentage de femmes en grande précarité.
Ce sont précisément toutes ces situations qui génèrent des carences ou même l'obésité aux niveau des nouveaux-nés
Enfin, Concernant la santé mentale à deux mois après la naissance, seule la Guadeloupe présentait une plus forte proportion de femmes déclarant une dépression, une prévalence multipliée par deux par rapport à celle de l’Hexagone (30,6%, contre 16,7% dans l’Hexagone). Pour la Martinique et La Réunion la prévalence est comparable à celle de l’Hexagone.