L'enseignement catholique veut faire avec la laïcité

Un véritable forum qui aura associé tous les étages de l'enseignement catholique. Côte à côte, des chefs d'établissement, des enseignants, des parents d'élèves et aussi, les représentants des organismes de gestion des établissements catholiques. Tous venus s'enquérir des dernières normes du contrat qui les lient à l'Etat afin de mesurer l'impact qu'elles peuvent avoir sur les spécificités de ces établissements.

Pas simple d'ailleurs de rechercher de telles compatibilités. Pas simple mais pas impossible. Si la laïcité à la française est souvent interprétée aujourd'hui comme le dos rigoureusement tourné à tout ce qui relève du confessionnel, il n'en a pas toujours été ainsi. Au début du XXème siècle, les promoteurs de cette idée républicaine voulaient malgré tout permettre aux deux écoles de cohabiter sans heurts.
Il est vrai qu'avant la naissance de l'école publique, c'est l'enseignement catholique qui faisait office d'enseignement public

Mais avec le temps, des antagonismes se sont greffés à ces notions culminant avec la guerre des deux écoles sous le premier septennat de François Mitterrand avec la manifestation géante du 24 juin 1984 à Paris, pour mettre en échec le projet de loi Savary.
Depuis, les haches de guerre ont été rangées, et la coexistence pacifique est devenue le signe d'une plus grande intelligence dans ces rapports quelquefois encore conflictuels.

C'est dire l'importance d'un tel forum en Guadeloupe qui fait d'ores et déjà appel à une volonté commune de ne pas faire de la laïcité une arme mais bien plutôt une chance pour l'enseignement catholique "de développer des coopérations éducatives innovantes" et de mettre en avant la richesse de ses spécificités au service de la population, qu'elles soit ou non catholique. 

Enfin, ce forum aura aussi permis à l’APEL de présenter une exposition intitulée "YA FOUEI" qui cherche à dédramatiser la thématique du handicap. L'exposition devrait circuler dans tous les établissements durant cette année scolaire.