L'entreprise "Respire Plus" bradée aux enchères

Vente aux enchères de l'usine Respire Plus
Inaugurée en grandes pompes il y a moins de trois ans, l'usine Respire Plus a été vendue ce lundi matin aux enchères, vendue ou plutôt bradée puisque les éléments de l'usine ne sont partis qu'à très bas prix. Au total et malgré tout ce qu'elle comprenait, la vente s'élève à peine à 20 000€. Elle met fin à l'existence physique de l'usine. Sa réalité morale est encore aux prises avec la justice.

Inaugurée le 7 septembre 2020, le site de production Respire Plus à Jarry a réouvert ce matin exceptionnellement, le temps d’une vente aux enchères sur décision du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre.

Le mobilier, les lignes de fabrication, les matières premières et un stock de plus de 400 000 masques étaient proposés au plus offrant. Et vue le peu d'empressement de la vingtaine d'acheteurs présents, la majorité des enchères s'est faite à la descente.

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 Les masques, eux, ont également été bradés

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L’acheteur qui a raflé la quasi totalité des lots n’a pas souhaité répondre à nos questions. Au final, la vente a rapporté à peine 20 730 euros.

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Vente aux enchères des machines de Respire Plus

 Une vente qui laisse , malgré tout, un goût amer à certains enchérisseurs présents ce lundi matin. 

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Au moment de sa création Respire Plus avait bénéficié d’un soutien appuyé du Conseil régional, dont une subvention de 450 000 euros.

Le groupe d’opposition à la Région Peyi Gwadloup a écrit au président de la collectivité régionale. Par la voix de son président, Bernard Guillaume, Peyi Gwadloup demande à ce que la collectivité se constitue partie civile dans ce dossier.
Au moment de sa création Respire Plus avait bénéficié d’un soutien appuyé du Conseil régional, dont une subvention de 450 000 euros. Peyi Gwadloup indique que si le président de Région ne se constitue pas partie civile dans ce dossier, il envisageait de le faire à sa place. 

Dans ce dossier la justice a ouvert une enquête. Le procès pour prise illégale d’intérêt d’un des protagonistes, prévu en janvier dernier a été repoussé au 28 septembre 2023, ce sera cette fois devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.