Les salariés du SIEAEG sont toujours dans l'attente de la dissolution du syndicat et de la mise en place de la nouvelle structure de l'eau. Pas de nouvelles des collectivités selon les salariés. Ils affirment ne rien voir venir d'où une nouvelle menace exprimée tout à l'heure par les syndicats.
A quelques semaines de la dissolution du Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe, la colère des salariés de la structure ne faiblit pas. L'UNSA SIAEAG organisait, ce mardi 19 janvier une conférence de presse, pour annoncer une mobilisation dès la fin de semaine.
L'ultimatum des salariés du SIAEAG
Alors que la structure doit être dissoute dans quelques jours, les salariés du syndicat de l'eau réclament des réponses quant à la garantie des emplois et des salaires.
Ils s'estiment laissés pour compte et c'en est trop. Ils reprochent aux présidents des collectivités majeures de ne pas avoir été associés aux travaux pour la mise en place de la nouvelle structure en charge de l'eau en Guadeloupe. Pour Béatrice Simion, il y a un manque de communication criant sur le devenir des salariés.
En septembre dernier, ils suspendaient une grève qui avait occasionné de nombreuses coupures d'eau sur tout le territoire dont a la charge le SIAEAG. Au sortir des discussions entre les collectivités et l'UNSA, les salariés avaient obtenu la garantie que les acquis des salariés seraient préservés durant la période transitoire, période située entre la dissolution du syndicat et la création du syndicat mixte ouvert. La loi stipule, en effet, comme l'a rappelé le préfet Alexandre Rochatte, que les salariés seraient automatiquement reversés dans les Communautés d'agglomération compétentes en matière d'eau. Pourtant, pour l'heure, selon Steeve Courta, porte-parole de l'UNSA, "aucun courrier" de transfert n'a été délivré aux salariés. Courrier qui devrait être envoyé au moins "un mois avant la dissolution" tempête t-il.
Steeve Courtier, UNSA SIAEAG
Les employés du SIAEAG n'ont pas manqué de rappeller que le mouvement de grève entamé l'an dernier n'était que suspendu. En conséquence, si des avancées et réponses significatives n'interviennent pas d'ici vendredi midi, ils annoncent un durcissement. En clair, une reprise de la grève.