L'outre-mer, et singulièrement la Guadeloupe, mieux armé que l'Hexagone pour faire face à l'hypertension artérielle

Les journées consacrées à l’hypertension artérielle s’achèveront ce samedi en Guadeloupe avec une pièce de théâtre suivie d’un débat à Trois Rivières. Santé Publique France vient de publier les résultats d’une étude réalisée en 2021. Parmi les pays occidentaux, la France est aujourd’hui l’un des plus mauvais élèves en ce qui concerne le dépistage et la prise en charge de la pathologie. Mais ce n’est valable que pour la France Hexagonale, car l’étude montre aussi qu’Outremer, en la matière, la situation est bien meilleure.

Une prévalence de près de 30% quasiment 1 Guadeloupéen sur 3 souffre d’hypertension artérielle.
Des chiffres qui place la Guadeloupe juste derrière la Martinique et au même niveau que la moyenne nationale. Mais ici cette hypertension est aussi désormais mieux dépistée, mieux prise en charge et mieux soignée que dans l’Hexagone.

En effet, outre le volet pharmacologique, la mise en place de mesures hygiéno-diététiques est plus fréquente en Guadeloupe que sur le territoire national, notamment celles qui consistent à adapter son alimentation et son activité physique.

Ainsi, près de 3/4 des ultramarins hypertendus déclarent avoir eu des conseils sur leur mode de vie contre à peine 58% des patients dans l’Hexagone.
Ils sont également médicalement bien équipés à domicile : 70% d’entre eux possèdent un appareil d’auto mesure tensionnel chez eux.

Femme prenant elle-même sa tension

Des résultats qui témoignent des progrès accomplis tout au long de ces 2 dernières décennies notamment grâce au réseau de programme d’éducation thérapeutique tel que le reseau HTA GWad chez nous.
Dans le même temps le reste de la France n’a connu aucune amélioration en la matière, pire une détérioration du dépistage a même été observée.