Une plénière houleuse au Conseil régional la semaine dernière, avec une passe d’arme entre le socialiste Victorin Lurel et l’actuel président de Région, Ary Chalus… C’est bien là, le signe que la campagne des régionales est bel et bien lancée…
Mais, alors que le procès Fred Madinecouty, Lucette Michaux Chevry et de seize autres prévenus, dont des cadres administratifs et des chefs d’entreprise devait se tenir et faire toute la lumière sur des pratiques présumées pour le moins obscures en politique, difficile de ne pas regarder la période qui s’ouvre avec un regard inquiet et surtout de souhaiter que certaines méthodes d’autrefois restent bien cantonnées au passé…
Car, que nous disent les différents scandales qui ont émaillé la vie politique ?
Eh bien, que les combats d’idées passent souvent bien après les combats de personnes, que les boules puantes sont nécessaires et que pour être élu, mieux vaut faire dans le clientélisme, avec embauches massives de personnels pour que leurs parents, amis, alliés, mettent le bon bulletin dans la bonne urne ! Qu’importe si ce personnel pléthorique n’est pas toujours à sa place en terme de compétences et condamne sur la durée, la vie de la collectivité…
Que nous dit encore ce regard critique dans le rétroviseur ?
Eh bien qu’une fois élu, le temps passé à tenter d’amasser des avantage et des richesses, prend parfois bien de la place, au regard de celui consacré aux réalisations politiques en faveur de toute une population ! Et qu’une fois de plus, parents, amis et alliés sont à nouveau prioritaires pour le partage du gâteau…
Le problème après, ce sont les moyens financiers gaspillés et définitivement perdus... Le problème après, c’est la dégradation du bien public non entretenu, faute d’investissements et de talents... Le problème après, c’est la mise à l’arrêt de toute une société... Le problème après, c’est la rancœur, la frustration et la tension sociale face à l’absence de réalisations en faveur du bien-être commun... Le problème après, c’est l’exemple délivré à toute une jeunesse... Le problème après, c’est l’espoir qui s’amenuise…
Alors, nous voilà donc partis pour un peu plus de trois mois de campagne pour choisir le personnel politique qui conduira l’avenir, pourvu que ce soit sans certaines méthodes du passé.