La Chine demande au Conseil de sécurité de l'ONU un embargo sur les armes légères en Haïti

La population est la principale victime des affrontements entre gangs, à Port-au-Prince, Haïti.
La Chine a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de décider d'un embargo sur les armes légères pour Haïti, de sanctions individuelles contre les chefs de gangs et même d'appuyer l'envoi d'une force de police régionale dans ce pays gangrené par la violence, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

Ces mesures s'inscriraient dans le cadre du renouvellement de la mission politique de l'ONU expirant vendredi soir (15 juillet).

Les deux pays responsables du dossier au Conseil de sécurité, les Etats-Unis et le Mexique, n'avaient pas prévu d'aller aussi loin dans leur projet initial de résolution et des négociations ardues se poursuivaient jeudi sur le sujet, selon les mêmes sources.

Depuis une semaine, les affrontements entre gangs ont fait au moins 89 morts, indiquaient ce jeudi 14 juillet, le Réseau national de défense des droits humains, une organisation non gouvernementale, sans que la police, en manque d'hommes et d'équipements, n'intervienne.

Certains habitants sont victimes de balles perdues à l'intérieur même de leurs modestes logements, faits de simples tôles, mais les ambulances ne sont pas autorisées à circuler librement dans la zone pour venir en aide aux blessés.