La Cimade plaide pour un plus grand respect des droits des étrangers sur le sol guadeloupéen

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La Cimade, à l'origine Comité inter-mouvements auprès des évacués, présentait ce mercredi son rapport d'activité pour l'année 2021. Une occasion de demander une nouvelle fois la suppression des centres de rétention administrative. Une demande justifiée par la Cimade par le faible nombre d'étrangers qui passent par cette structure

Un rapport qui a pour première vocation de présenter de quelle manière les droits des personnes étrangères ont été respectés sur le sol français au cours de l'année considérée.

Singulièrement, en Guadeloupe, ils sont 202 à avoir été conduits au centre de rétention des Abymes l'an dernier. Une année au cours de laquelle, dans toute la France, 42 000 personnes ont fait l'objet d'une telle mesure dont 27 000 en outremer.

Raphaelle David intervenante juridique au CRA des Abymes

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Pour autant, le taux d'expulsions en Guadeloupe reste particulièrement élevé. La Cimade souligne aussi la différence de traitement pour les étrangers vivant dans l'Archipel, suivant qu'ils se trouvent en Basse Terre, en Grande Terre ou dans les îles du Sud. 
En premier lieu, la Cimade demande à ce que la procédure qui permet de demander un titre de séjour particulièrement compliquée en Guadeloupe. soit simplifiée. 
Elle rappelle d'ailleurs que la demande ne pouvant se faire que sur internet, il reste très difficile d’obtenir un rendez-vous, malgré l'aide qu'elle porte à ses personnes en ce sens.

Plus globalement, le rapport énumère les différents points que la Cimade souhaite voir pris en compte par le gouvernement : 

Les mesures à prendre au plus vite concernant la politique migratoire dans son ensemble c'est d'abord la prise en considération des hommes, des femmes et des enfants qui sont malmenés par cette politique migratoire. La Cimade demande également la fermeture des centre de rétention administrative et l'arrêt immédiat de toute nouvelle construction de ces centres. En Guadeloupe, les chiffres enregistrés ne révèlent pas une pression migratoire telle que ça justifierai une politique aussi répressive pour les personnes étrangères : 202 personnes ont été enfermées, 347 titres de séjour ont été délivrés cette année et 200 personnes ont demandé l'asile en Guadeloupe. Ces chiffres ne révèlent aucunement une pression migratoire en Guadeloupe.

Raphaelle David, intervenante juridique au CRA des Abymes

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Enfin, la Cimade souhaite un alignement des droits et des moyens entre la Guadeloupe / les outre-mer et l’Hexagone.