La situation sanitaire reste toujours critique, en Guadeloupe, avec un nombre d'hospitalisations toujours très élevé.
Dans ce contexte, les professionnels médicaux sont de plus en plus éprouvés, par les conditions dans lesquelles ils exercent, dévoué à leurs patients, bien plus nombreux qu'à l'accoutumée.
Et, contre toute attente, ces médecins et soignants se retrouvent, depuis quelques temps, attaqués ; des accusations circulent, notamment sur les réseaux sociaux, à propos de la prise en charge des patients, dans les unités Covid.
Des attaques auxquelles la Commission médicale d'établissement du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG), choquée, a tenu à répondre, via une motion.
Ces professionnels médicaux affirment soigner "TOUS les patients, sans distinction d’âge, de maladie sous-jacente ou de statut vaccinal" ; cela, "malgré les difficultés inhérentes à un établissement marqué par une succession de crises depuis plusieurs années".
L’afflux massif de patients nous a contraints à prioriser l’accès aux soins intensifs des patients, selon des recommandations éthiques établies collégialement localement et validées avec le comité national d’éthique et les sociétés savantes ; cela de façon à prendre en charge en réanimation les patients ayant le plus de chance de survie sans séquelles irrémédiables.
Nous accompagnons les patients les plus graves en toute dignité vers la fin de leur vie, de façon à éviter toute souffrance inutile.
Nous ne sommes "assujettis" qu’à nos patients et soignons en notre âme et conscience, selon le serment d’Hippocrate, auquel nous avons juré de nous conformer.
Et d'ajouter que l'heure est à la lutte contre la pandémie, "c'est notre seul combat", conclut la Commission médicale d'établissement.
Dr. Tania Foucan, vice-présidente de la Commission médicale du CHUG.
A lire la motion de la CME du CHU
Motion de la CME du CHU de Guadeloupe