Pour expliquer la baisse de l’activité économique, les entrepreneurs incriminent les mouvements sociaux ainsi que les troubles à l’ordre public constatés.
Si bien que l’indicateur du climat des affaires, l’ICA, qui résume l’évolution de plusieurs variables pertinentes de l’activité, a chuté de plus de 10 points. Et les autres indicateurs ne sont guère plus réjouissants : la consommation des ménages a connu une baisse, l’investissement des entreprises a reculé tout comme les échanges commerciaux.
Mais cette dégradation a été ressentie différemment entre les secteurs d’activités. Ainsi, le BTP, le commerce et les services ont été fortement touchés, quand le secteur du tourisme lui a profité d’un léger regain d’activité grâce à une fréquentation accrue.
L’emploi résiste au 4eme trimestre 2021 grâce aux dispositifs de soutien à l’économie au rang desquels le chômage partiel ou le télétravail. Le recours aux prêts garantis par l’Etat continue sa progression.
Mais le sujet le plus préoccupant reste l’augmentation des prix des marchandises et des intrants liée aux fluctuations des matières premières et au coût du fret. De quoi rendre pessimiste la conjoncture à venir, quand on sait que le début d’année a été marqué par le retour de l’état d’urgence sanitaire et du couvre-feu.
Malgré tout, dans les milieux économiques, l’optimisme reste de mise pour une grande partie des chefs d’entreprise interrogés : 43 % d’entre eux anticipent une hausse de leur chiffre d’affaire sur l’année 2022.