La Corse fait un pas de plus vers l'autonomie et se démarque des Outre-mer

Siège de la collectivité de Corse, Ajaccio
Le débat a été intense à la collectivité de Corse, mais les élus de l’île de beauté se sont accordés pour un projet d’autonomie pour leur collectivité. Une demande qui sera adressé au gouvernement dans les semaines qui viennent. Un accord politique ambitieux, construit sur un projet. La Corse poursuit son chemin institutionnel jamais vraiment grippé.

Les autonomistes corses au pouvoir ont réussi le tour de force de trouver un consensus a minima pour une évolution vers l’autonomie. Une évolution clarifiée par la majorité de Gilles Siméoni. Une solution politique globale pour "tourner la page d’un demi-siècle de conflit entre l’Etat et l’île de beauté" et "construire une nouvelle relation".

Un projet corse, avec la langue officielle, y compris dans les décisions de justice. Maîtriser les spécificités sur le foncier, le statut de résident. Le tout dans un respect de l’équilibre financier.

La collectivité réclame un titre au sein de la Constitution et non seulement un simple article. Des élus qui veulent tout maîtriser. Ils proposent même "l’armature" de la future loi organique. Mais au préalable, il faudra un référendum local.

Depuis 2018, la Corse est une collectivité unique à statut particulier dans le cadre de la Constitution. Elle a absorbé la collectivité et les deux départements de l’époque.
Cinq ans plus tard, Gilles Siméoni, a obtenu cet accord politique entre les différents courants indépendantistes et autonomistes de son assemblée. Les Républicains ont voté contre.

Si la Corse veut se différencier constitutionnellement des Outre-mer, l’île de beauté souhaite profiter, comme la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, de la révision constitutionnelle liée à la Nouvelle Calédonie.