La demi-jauge dans le secondaire : L'envers du décor à la maison

Depuis ce lundi, les établissements du secondaire ont dû s'adapter à la décision du rectorat et commencer à fonctionner en demi-jauge. Une mesure qui suppose pour les élèves des jours de travail en classe et d'autres jours de fonctionnement à la maison. Chacun doit maintenant s'adapter

Cassiopée est élève de 6ème au collège Maurice Satineau à Baie-Mahault. A 11 ans, elle a déjà un grand sens de l'autonomie. En toute confiance avec ses parents, elle sait organiser son travail et aller sans peine à l'essentiel.

Pourtant, avec la répartition en groupe mise en place par le collège pour respecter la demi-jauge voulue par le rectorat, comme tous les collégiens et lycéens de la Guadeloupe, Cassiopée a dû s'adapter. D'un tempérament pragmatique, elle sait discerner les avantages et les inconvénients de la formule. Même si, valeur plus humaine, l'absence de ses camarades les plus proches du fait de la répartition alphabétique, génère ses principaux regrets.

Christelle, la maman de Cassiopée, est enseignante dans le primaire. Pour elle, la demi-jauge aurait dû être appliquée à tous les niveaux de scolarisation. Et bien qu'elle ait une entière confiance en l'organisation adoptée par sa fille, particulièrement quand elle reste à la maison, elle ne reste pas moins attentive à tous les éventuels obstacles que Cassiopée, pourrait rencontrer.

Pourtant, comme pour la plupart des collégiens et lycéens de l'Archipel, ce n'est pas tant l'organisation qui pose problème dans cette réoganisation. Le vrai hic pour eux, c'est le coup porté aux relations humaines, entre camarades d'une même classe ou d'un même établissement qu'on pourrait ne pas revoir de sitôt. Cela, personne n'en parle mais, même en sixième, Cassiopée le ressent déjà.