La fin d'une saison cyclonique très active

C’est aujourd’hui le dernier jour de la saison cyclonique, officiellement. Même si aucun phénomène majeur ne nous a directement frappé, 2020 est une année record dans la zone.
Si le 30 novembre correspond à la date officielle de la fin de la saison cyclonique, il ne s'agit, en réalité, que d'un marqueur établit en fonction de la moyenne des observations.
Pour autant, dans un passé récent, cinq ouragans se sont déjà formés, dans l’Atlantique Nord, au-delà du 25 novembre ; le plus récent d’entre eux est Epsilon, survenu en 2005.
D'ailleurs, la saison 2005, qui constituait jusqu’alors une référence, en terme de records, verra 2020 la supplanter, dans un certain nombre de domaines. 
 

Une saison cyclonique 2020 particulièrement active

Parlons d'abord du record de précocité : la tempête tropicale Cristobal, le 3ème phénomène de l’année, s'est formée le 2 juin ; elle a donc détrôné Colin qui, en 2016, était apparu le 5 juin.   
Autre record : celui du nombre de phénomènes nommés, soit 30 à ce jour. On a ainsi assisté, pour la deuxième fois de l’histoire, au dépassement de liste préétablie de prénoms et à l’utilisation de l’alphabet grec. Cela, dès le 18 septembre, avec la tempête Alpha. Seule la saison 2005 avait fait l’objet d’une telle disposition ; on avait enregistré, cette année-là, 28 phénomènes. Le record précédent datait de 1933.   
 

13 ouragans dont 6 majeurs

Au total, on a dénombré, en 2020, 13 ouragans, dont 6 majeurs.
Deux d’entre eux ont notamment rythmé ce mois de novembre : Eta, qui atteindra la catégorie 4 (échelle de Saphir Simpson) et Iota, qui sera classé à l’échelle 5. Du jamais vu. 
Ces systèmes ont, fort heureusement, épargnés les Petites Antilles.

N’oublions pas, tout de même, les nombreux épisodes de pluies diluviennes, notamment celles associées à l’onde tropicale 48, qui se sont abattues sur la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, dans la nuit du 6 au 7 novembre.

 


A propos de ce phénomène, l’onde tropicale 48, qui a laissé des traces, puisqu'il a provoqué de nombreuses inondations et d'importants glissements de terrains, un bilan de Météo France fait apparaitre, en Martinique, des cumuls historiques, proches de ceux enregistrés lors du passage d’un cyclone. Près de 100 mm d'eau sont tombées en une heure, dans le Nord du pays.
Un bilan que vous pouvez consulter en cliquant ici.

Venons-en aux prévisions, pour la fin de l’année, période de transition qui nous amène au carême. Elles tablent sur une pluviométrie excédentaire, notamment pour la Guadeloupe. Pour en savoir davantage, cliquer ici.
La vigilance jaune du week-end dernier en est une illustration...
 

Pour aller plus loin

Envie de creuser la question ? L'université de l'Etat du Colorado a produit un document chiffré, quant aux phénomènes cycloniques répertoriés sur l'ensemble du globe, dans chaque bassin. 
Cliquer ici, pour le consulter.