Le postulat de départ pour Jean-Victor Castor, le député guyanais organisateur de ce colloque dit de « ralliement international », c’est le caractère illégitime de l’Etat propriétaire du foncier dans nos territoires.
Si pour la Guyane, la Nouvelle Calédonie et la Polynésie, ou encore la Corse la question de la restitution de la propriété des terres aux premiers habitants ou aux Peuples Premiers se pose, en Guadeloupe c’est la gestion qui est en cause. Que faire de ce foncier ? Quelle politique foncière doit être mise en place.
Deux conceptions en Guadeloupe se font face, la politique de résidences, avec des constructions pour l’habitation et certains secteurs économiques notamment touristique. En face une politique de multiplication de terres agricoles. Cela suppose une réforme foncière.
Des revendications sur le foncier en Guadeloupe
Il y a plusieurs poches de revendications dans l’archipel, à Sainte-Rose ou encore dans le nord Grande-Terre. Au-delà, ici, ce sont les collectivités locales et le privé qui sont les plus gros propriétaires.
L’Etat applique une politique foncière identique à l’hexagone, avec des particularités sur les 50 pas géométriques. La politique foncière est en cause. Que veut-on en faire ? Là c’est une vision politique des élus. Il y a une autre conception qui rentre dans le cadre du débat sur les réparations des crimes de l’esclavage et de la traite. Une problématique très sensible en Guadeloupe, elle est aussi très prégnante en Martinique.
Un colloque qui se tient encore quelques jours. Mais le postulat de départ sur l’illégitimité de l’Etat pourrait bloquer les discussions avec Paris, alors que l’interlocuteur principal reste l’Etat. La question des suites politiques se pose.
Le regard de Rosan Mounien dans ce débat
Rosan Mounien, figure du courant indépendantiste en Guadeloupe participe. La maîtrise des terres, un enjeu majeur, mais les problématiques sont multiples en fonction des territoires
Rosan Mounien