Depuis 2015, la population de l’archipel diminue en moyenne de 0,6% par an, ce qui équivaut à 13 700 habitants en moins en 6 années. C'est l’équivalent de la commune de Pointe-à-Pitre.
Avec l’île sœur de la Martinique, ce sont les seules régions de France qui observent une diminution sur cette période.
Seules 5 communes voient leur nombre d’habitants gonfler. Après avoir baissé entre 2010 et 2015, la population de Saint-Claude, Goyave et Saint-Louis augmente entre 2015 et 2021. La commune du Moule gagne également quelques habitants (+0,2 % par an en moyenne entre 2015 et 2021).
Le Lamentin est le territoire qui observe la hausse la plus significative avec près de 2 400 habitants en plus. La commune bénéficie notamment de la proximité de la zone industrielle de Jarry, considérée comme le poumon économique de la Guadeloupe.
La croissance de la population de Petit-Bourg et du Gosier se stabilise sur les cinq dernières années (+0,1 %) après une augmentation entre 2010 et 2015 (respectivement +0,8 % et +0,6 % en moyenne annuelle).
Toutes les autres communes sont en revanche petit à petit désertées par la population. Parmi les plus durement touchées, on retrouve Sainte-Rose (- 2 269 habitants), Morne-à-l’Eau (-1 509 habitants), Pointe-à-Pitre (-1 857 habitants), Saint-François (-837 habitants) et la ville des Abymes qui accuse une perte de 3 188 habitants sur la période et compte désormais 52 118 habitants.
Un repli démographique qui confirme les tendances observées depuis 2010 et qui semble s’accélérer au fil des années, en raison notamment du départ des jeunes générations pour des études supérieures ou trouver un emploi, ou du recul des naissances sur l’archipel.