Sur le site de l’ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, la liste des médicaments "en rupture de stock" ou en "tension" d’approvisionnement » s’allonge.
Face à cette situation, l’ANSM a lancé un "plan hivernal" visant à limiter les tensions sur certains produits pharmaceutiques majeurs.
En Guadeloupe, les officines se fournissent auprès des trois grossistes (Sopharma, GPG et Ubipharm) qui se partagent le marché. Mais l'Archipel n’est pas épargné par cette pénurie, bien au contraire. En ce moment, les pharmaciens recensent des difficultés d’approvisionnement sur l’amlodipine, la Clozapine et des antibiotiques.
Pour pallier ce manque, les pharmaciens travaillent de concert avec les médecins afin d’adapter les traitements des patients. Autre solution, anticiper, en commandant plus.
Marie-Claude Synésius, pharmacienne et présidente du syndicat des pharmaciens de Guadeloupe.
Il faut cependant savoir que depuis le 1er septembre 2021, le décret n°2021-349 a instauré l'obligation pour les entreprises pharmaceutiques de constituer un stock de sécurité pour tous les médicaments destinés au marché national. Une manière de prévenir de manière efficace les ruptures de stock des médicaments essentiels commercialisés sur le territoire national.
Les industriels se doivent donc d'élaborer des plans de gestion des pénuries (PGP) pour tous les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Ces PGP permettent de prévenir les ruptures de stocks et, en cas de difficultés d’approvisionnement, d’apporter dans les meilleurs délais des solutions pour assurer la continuité des traitements pour les patients concernés.
Rappelons enfin que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé est l’acteur public qui permet, au nom de l’État, l’accès aux produits de santé en France et qui assure leur sécurité tout au long de leur cycle de vie.