Au lycée de Baimbridge, hier (jeudi 14 novembre 2024), un accueil chaleureux a été réservé à Gladys Francis, la doyenne de l'université Howard, qui siège à Washington et est surnommée la "Harvard noire", aux Etats-Unis. La Guadeloupéenne est la marraine de la première Section américaine du Baccalauréat français international (BFI), localement. D’où sa présence. Cette femme inspirante a animé une master class sur le leadership.
Une belle rencontre pour une jeunesse en devenir
300 élèves sont venus rencontrer et écouter Gladys Francis ; bien plus que la promotion dont elle est la marraine.
Au regard de son parcours exceptionnel, cette femme issue de l’archipel est un modèle à suivre pour ces jeunes, qui ne demandent qu’à réaliser leurs rêves.
Un show à l’américaine a même été proposé à l’invitée d’honneur, pour la remercier d’être venue à leur rencontre : des lycéens ont magistralement interprété des tubes internationaux.
Tous se souviendront, à coup sûr, de ce moment.
Lors de sa prise de parole, la doyenne d'Howard a prôné l’ouverture d’esprit et la pensée critique des élèves.
Le proviseur du lycée de Baimbridge, quant à lui, voit en Gladys Francis, un cheval de Troie, pour permettre à des élèves Guadeloupéens de marcher sur ses pas et, pourquoi pas, de poursuivre leurs cursus aux Etats-Unis.
Elle s’est engagée à nous accompagner, à recevoir ces élèves dès le mois d’avril et leur permettre de visiter Howard, de prendre la dimension de ce qu’est une université américaine.
Jean Dartron, proviseur du LGT Baimbridge
Encore faut-il que les jeunes se donnent les moyens de réussir. Cela passe notamment par le fait de parler couramment l’anglais, une démarche qu’encourage fortement le président de la Région Guadeloupe.
Chaque année, des voyages pédagogiques sont organisés : Atlanta, Boston, Washington, etc.
À VOIR : Le reportage de Patrice Gonfier et Ludovic Gaydu :
Gladys Francis, invité du JT sur Guadeloupe La 1ère
Après avoir évoqué son parcours face aux lycéens, c’est sur le plateau du journal télévisé "Guadeloupe Soir" que Gladys Francis s’est dévoilée.
Ce n’est pas sans mal qu’elle a cheminé aux Etats-Unis, un pays fragmenté et gangrené par la haine raciale, où elle vit depuis 20 ans. Pour autant, elle a su faire abstraction des difficultés, pour se concentrer sur ses objectifs. Son moteur est son envie de transmettre et d’aider les jeunes à grandir, dans un esprit positif.
Ils sont des leaders de tous les jours, ce sont des pépites. Le but est de leur donner des valeurs : la confiance en soi, l’estime de soi... ils peuvent conquérir le monde. Notre territoire n’est petit que par la taille (...).
Gladys Francis, doyenne de l'université Howard
Sa culture guadeloupéenne l’a aidé, sur place. Elle explique pourquoi :
J’ai eu le bénéfice de grandir en Guadeloupe, où on est dans une culture de l’adaptation. Je crois que ça m’a beaucoup aidée d’avoir ce pedigree antillais, pour faire face aux adversités, quelques fois très violentes et très douloureuses, dans une société très racialisée.
Gladys Francis, doyenne de l'université Howard
La jeune femme raconte avoir été victime d’une tentative de meurtre, perpétrée par le Ku Klux Klan, société secrète terroriste suprémaciste blanche des États-Unis d'Amérique.
Malgré la violence policière et les arrestations non fondées, dont elle a été témoin, elle est restée sur place, pour vivre comme elle l’entendait.
Face aux étudiants, elle est restée fière, pour leur transmettre le goût d’eux-mêmes et la conscience de leurs possibilités, infinies.
À VOIR : L’interview complète de Gladys Francis, assurée par Christelle Théophile :
Gladys Francis a travaillé avec l'équipe de l’actuelle vice-présidente des USA, lors de la dernière présidentielle américaine. Pour elle, Kamala Harris n'a pas perdu !
Elle est la première vice-présidente femme, que l'on ait eue, de couleur de surcroît. C'est déjà une révolution (...).
Gladys Francis, doyenne de l'université Howard