"La liste NOU", nouvelle génération de nationalistes, séduit une partie de l'électorat

Troisième, juste derrière la liste Peyi Gwadloup menée par Josette Borel-Lincertin, la liste des jeunes nationalistes de Nou est la preuve d’un changement de paradigme dans le paysage politique.

C’est l’une des surprises du scrutin régional. La liste "NOU", conduite par Ronald Selbonne, n’a certes pas passé le cut, échouant à quelques voix de la barre fatidique des 10%, qui lui aurait permis de se maintenir au second tour. Mais, en rassemblant près de 8 600 électeurs, la liste "NOU" se place sur le podium.

La mouvance nationaliste incontestablement sur le retour

C’est sans conteste l’un des principaux enseignements politiques de cette élection régionale. Le retour, malgré tout gagnant, de la mouvance nationaliste sur l’échiquier électoral de l’archipel.
Certes, il ne s’agit pas d’un retour au premier mais au troisième plan.
Certes, "NOU" a échoué à quelques centaines de voix, quelques dixièmes de pourcentage, du seuil de 10% des suffrages exprimés, qui lui aurait permis de se maintenir au 2ème tour.
Mais si ce n’est pas le succès entrevu pendant une partie de la soirée, c’est loin d’être un échec.
Il n’y a qu’à se souvenir du score dérisoire réalisé par la liste de l’UPLG il y a 6 ans, moins de 700 voix, pour réaliser le chemin parcouru.
Et c’est une nouvelle génération qui porte désormais les couleurs rouge, jaune et vert. Fini l’omniprésence des militants issus du syndicalisme ouvrier et paysan, fini la surreprésentation des enseignants et autres avocats, et place à des activistes plus jeunes, rompus à la communication digitale et en prise avec les réalités entrepreneuriales.

Le score réalisé ce dimanche 20 juin, par "NOU" a fait rentrer de plein pied le nationalisme guadeloupéen dans le XXIe siècle.

Reste maintenant à Ronald Selbonne et ses amis à transformer l’essai, autrement dit réussir une réimplantation idéologique à long terme. Sous peine de renvoyer tout un courant politique dans les oubliettes de l’Histoire.