Une ligne budgétaire spécifique est consacrée aux sargasses, dans le cadre du projet loi de finances pour 2022, pour un total de 2,5 millions d'euros. Cette somme doit permettre aux collectivités de procéder au ramassage des algues nuisibles, après chaque échouement, que ce soit en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Barthélemy, ou à Saint-Martin.
Par cet effort, l'Etat renforce la lutte contre les sargasses, dans les eaux de ces territoires, qui voient ces algues proliférer sur les littoraux, de loin en loin, depuis 2011.
Le sénateur Dominique Théophile avait plaidé pour cette octroi de fonds, qui se justifie, selon lui, par le manque de moyens des municipalités. L'élu Guadeloupéen avait formulé une série de préconisations, dans son rapport sur la lutte contre les sargasses, dans la grande Caraïbe, objet d'une mission que lui avait confié le premier ministre en juillet 2018. Aujourd'hui, Dominique Théophile se réjouit de "cette avancée".
L'effort de l’État, au titre de la lutte contre la prolifération des algues sargasses, est amplifié et rationalisé, avec le regroupement de certaines dépenses liées aux opérations de ramassage des sargasses, à la fourniture de petits équipements (EPI) ou encore aux matériels consommables mis à la disposition des équipes de ramassage. On peut aussi compter dans ces dépenses, celles relatives à la communication et à la coopération régionale et internationale.
Pour rappel, dès lors qu'elles ne sont pas ramassées dans les deux jours, sur les zones littorales, elles se décomposent. Il émane d'elles alors un gaz toxique, qui nuit à la santé humaine, à la faune et la flore. L'hydrogène sulfuré attaque même les métaux et, donc, endommage les matériels électriques, bijoux et pièces de monnaie.
Pour autant, l'état de catastrophe naturelle n'a jamais été reconnu, par Paris, après des échouements massifs de sargasses.