La loi s'assouplit pour les décès liés au Covid

Les infirmiers formés pourront délivrer des certificats de décès.

La mise en bière immédiate préconisée dans les cas de décès liés au Covid est supprimée. Les proches des personnes décédées pourront se recueillir pour un dernier adieu.

Il y a encore quelques jours, lors d’un décès lié à la Covid-19, le cercueil d’un défunt était fermé sans délai. Le corps était placé dans une housse mortuaire et ne pouvait être ni habillé, ni toiletté, ni maquillé. Une précaution destinée à protéger le personnel médical ainsi que le personnel des pompes funèbres.

La prise en charge des personnes décédées de la Covid-19 a récemment été modifiée pour pouvoir "permettre aux familles et aux proches d’accomplir leur deuil", selon un nouveau protocole. Ces nouvelles règles, transmises par le ministère délégué à l’autonomie, aux gestionnaires d’établissements pour personnes âgées, font suite à un avis du Haut conseil de la santé publique, traduit dans un décret daté du 21 janvier dernier.

La famille et les proches pourront désormais voir la personne dans la chambre de l’établissement, la chambre mortuaire ou le reposoir.

Ils ne pourront toutefois ni toucher, ni embrasser le défunt et devront rester à « au moins deux mètres de distance », équipés de masque chirurgical, lunettes, surblouse et charlotte.

En cas de suspicion de Covid sur un corps, le médecin pourra également réaliser un test antigénique post-mortem. 

Les soins de conservation (ou de thanatopraxie) demeurent interdits sur le corps des défunts atteints (ou probablement atteints) du Covid-19 dont le décès survient moins de dix jours après la date des premiers signes cliniques.

Pour ceux dont les premiers symptômes dateraient de plus de dix jours, les soins de conservation sont désormais permis, est-il indiqué, car ils ne « sont plus considérés comme potentiellement contagieux ».