Manque d’activités physiques et excès de sédentarité… Selon un avis de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, publié le 15 février, en France, un tiers des adultes cumule un niveau de sédentarité élevé et une insuffisance de pratique physique. 95% des Français entre 18 et 65 ans sont ainsi exposés à un risque de détérioration de leur santé. La promotion de modes de vie plus favorables doit donc être l’une des priorités des pouvoirs publics.
Pour Emmanuel Roublot, secrétaire académique du SNEP-FSU (syndicat national d’éducation physique), en Guadeloupe, la politique en ce sens laisse encore à désirer, tant en matière d’enseignement que d’équipement. Il l'explique, l'archipel étant particulièrement concerné par certaines pathologies et comorbidités du fait de la sédentarité, il est essentiel que les enfants puissent pratiquer un sport, au moins à l'école.
Emmanuel Roublot, secrétaire académique du SNEP-FSU
Il y a bien plusieurs actions mises en place par le gouvernement autour des Jeux olympiques de 2024, notamment l'opération "30 minutes d'activité physique quotidienne".
Cette mesure est à différencier de l'éducation physique et sportive (EPS), discipline d'enseignement obligatoire. Développer une activité physique quotidienne répond avant tout à des enjeux importants de santé publique et de bien-être, indique le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Ce projet est ainsi complémentaire des trois heures hebdomadaires d'EPS qui contribuent aussi à l'éducation à la santé.
Toutefois, l'enseignant n'est pas convaincu.
On voit qu'il y a un détricotage réel de l'éducation physique puisque les professeurs des écoles sont moins formés. On constate également qu'il y a moins de professeurs d'éducation physique dans le second degré.
Pour Emmanuel Roublot, l'enseignant doit pouvoir être disponible toute la journée, pour encadrer les élèves et leur donner plus que de la pratique. "Il faut travailler avec eux sur toute la connaissance de la santé, du développement physique, etc."