Les membres de Moun Gwadloup qui veulent être reçus par la préfecture, n'ont pas encore trouvé la bonne méthode pour qu'un rendez-vous leur soit accordé.
Le Palais d'Orléans de Basse-Terre a fait savoir, par communiqué, ce vendredi 3 spetembre 2021, que la réunion prévue aujourd'hui, à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, était annulée. La raison ?
Les conditions d’un dialogue avec les services de l’État ne sont donc plus réunies
Pour rappel, mardi dernier, dans l'après-midi, une quarantaine de militants de l'association s’est introduite dans la zone de récupération des bagages de l’aéroport "Guadeloupe - Pôle Caraïbes" ; cela, en forçant les barrages de sécurité. Une opération coup de poing, pour exiger de l'Etat des réponses claires quant à sa gestion de l'épidémie de Covid-19.
C'était à l'heure de pointe, au sein du site aéroportuaire.
"Cette action n’a pas été sans conséquence sur la gestion du trafic aérien et l’accueil des voyageurs", fait remarquer la préfecture, qui parle "d'occupation illégale"
Pour autant, après discussions, le sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Bruno André, avait accepté le principe d’une rencontre, en réponse à la demande des manifestants.
Mais, malgré l'obtention de ce rendez-vous, les représentants de Moun Gwadloup, dont le leader Ludovic Tolassy, "ont multiplié les messages désobligeants et insultants à l’égard des services de l’État, tant à travers des publications sur les réseaux sociaux, qu’à l’occasion de déclaration publique", a constaté la préfecture. Les acteurs de ce mouvement seraient allés jusqu'à demander la "déportation" de la rectrice, de la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) et du préfet de Guadeloupe, selon ce dernier ; les personnes concernées parlent de méthode "odieuse et particulièrement déplacée".
En faisant référence, volontairement et en pleine conscience, aux heures les plus sombres de notre histoire, les membres de cette association ont affirmé leur volonté de rejeter toute perspective d’échanges apaisés.
De surcroît, par respect pour les victimes et les valeurs fondatrices de notre République, l’emploi du terme de déportation ne peut être ni sous-estimé, ni banalisé.
Le préfet de Guadeloupe a décidé de saisir le procureur de la République, d’un signalement concernant ces déclarations... et la rencontre prévue cet après-midi n'aura pas lieu.