La fleurettiste française Ysaora Thibus a hérité de la numéro 5 mondiale, la Polonaise Julia Walczyk-Klimaszyk, pour son entrée dans l'épreuve individuelle des Jeux olympiques de Paris dimanche.
"J'ai été un peu absente du circuit cette année, donc forcément mon classement a baissé et le premier match sera très intéressant", pressentait la vice-championne olympique par équipes mardi en point presse juste avant le tirage au sort intervenu dans l'après-midi. La guadeloupéenne est en effet classée 55ᵉ mondiale à l'heure actuelle.
Hâte de rentrer en lice
"Moi, j'aime l'opposition, j'ai vraiment hâte de rentrer en lice dimanche", affiche la championne du monde percutée par un contrôle antidopage anormal à un agent anabolisant (ostarine) en janvier, innocentée en première instance puis fauchée par une "lésion ligamentaire" au genou gauche pour sa reprise, aux Championnats d'Europe à Bâle, il y a un mois.
"Ce sont mes quatrièmes JO et tout le monde ici sait que je me suis battue pour y être", a simplement observé la tireuse de 32 ans, trois jours après la notification de l'appel de l'Agence mondiale antidopage. A-t-elle envisagé renoncer face à la menace d'annulation d'une éventuelle médaille en appel ? "Une fois que j'ai eu cette nouvelle, plusieurs options sont arrivées sur la table et oui, j'ai réfléchi à toutes les options", a répondu la championne du monde 2022. Elle s'est voulue rassurante sur son état physique, dix jours seulement après sa première véritable séance d'entrainement : "Je peux dire que j'ai fait des assauts en situation de compétition." Reste à savoir si cela suffira pour écarter la Polonaise Julia Walczyk-Klimaszyk, à 10 h 25 en seizième de finale dimanche.
Le 19 juin, alors qu'Ysaora Thibus s'effondrait sur la piste à Bâle dès son deuxième assaut de la phase de groupe de l'Euro, sa première adversaire du Grand Palais décrochait sa première médaille de bronze dans un grand championnat.