Dans un communiqué, les deux assemblées se félicitent d'un vote historique acquis à l'unanimité.
Un vote toutefois soumis aux réserves du groupe "Peyi Guadeloupe", car en réalité, les élus n'avaient pas le choix.
Des caisses vides
Les caisses du Syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de Guadeloupe sont vides. Déjà, moins de 4 mois après sa création, le SMGEAG sollicitait l'aide financière de l'Etat. Il lui fallait trouver précisément 50 millions d'euros pour couvrir ses premières années de fonctionnement.
Rien d'étonnant, sa marge de manœuvre se limitant, dès son installation, à ses fonds propres.
16 millions à récupérer auprès de la Région, du Département et des établissements de coopération intercommunale dont certains accusent d'énormes difficultés financières.
Des conditions posés par le ministre des Outre-mer à l'obtention d'un prêt
Le ministre des Outre-mer avait alors envisagé une solution dérogatoire et demandé à des banques publiques d'étudier la possibilité d'un prêt paritaire à moyen terme.
Mais, Sébastien Lecornu avait posé des conditions : une garantie à 100% supportée par les collectivités majeures, des engagements fermes sur la restructuration de l'encadrement supérieur du syndicat, la réduction de ses dépenses de fonctionnement et l'amélioration de ses capacités de fonctionnement.
Quid des travaux de réhabilitation ?
Cette double garantie d'emprunt, à hauteur respectivement de 25 millions d'euros pour chacune des deux collectivités, est un risque considérable et un pari sur l'avenir d'un syndicat unique de l'eau qui, pour l'instant, n'a rien changé dans le quotidien des usagers.
Malgré ses prétentions audacieuses.
D'un milieu proche du syndicat, on prédit même que ces 50 millions qui correspondent à la masse salariale annuelle vont plomber les bilans financiers pour des dizaines d'années, au détriment des travaux de réhabilitation jugés urgents, depuis si longtemps.