Le 13 septembre 2021, l’ensemble de la communauté scolaire du 1er degré est censé retrouver le chemin des écoles. Or, la 4ème vague, même si elle s’amortit, aura un impact réel sur la manière dont sera vécue cette rentrée scolaire. Le protocole dévoilé par le Ministère de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et des Sports, prévoit des recommandations selon la situation sanitaire de chaque région. La Guadeloupe avec ses quelques 3 200 nouveaux cas et la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 15 novembre 2021 est en zone rouge. Théoriquement, la rentrée devra être donc adaptée grâce au support numérique mais en pratique de nombreuses zones d’ombres existent encore.
Une rentrée en deux phases
Lors d’une session de travail qui a réuni les syndicats, le Rectorat, les collectivités et les représentants de parents d’élèves, le 1er septembre dernier, des décisions préliminaires ont été arrêtées, parmi lesquelles, le report total de l’accueil des élèves en Très Petite Section (TPS) ainsi qu’une rentrée en deux phases.
La première phase commence le 13 septembre prochain. Sur une semaine, les enseignants vont procéder à un accueil individualisé des parents et des enfants. Durant 1h30, ils font, un point complet de la situation de l’enfant.
Durant ces cessions, il y a beaucoup de choses à voir. Nous devons voir si les parents sont suffisamment équipés pour les cours en distanciel, si la famille est impactée psychologiquement par cette épidémie, si elle a les moyens de faire travailler les enfants à distance. On doit faire le tour de toutes les questions pour mettre en œuvre un programme pédagogique adapté.
Un travail au cas par cas à mener sur les cinq niveaux du primaire et les trois niveaux de la maternelle.
Dans un second temps, la semaine du 20 septembre, les élèves pourront être accueillis par petits groupes de cinq en matinée uniquement pour faire le point en physique avec les enseignants.
Pour l'heure, les cours d’EPS ne reprendront pas et il n’y aura pas de restauration scolaire.
L’inégalité face au numérique
Mais la rentrée numérique pose un vrai problème d’égalité d’accès à l’instruction. Les parents en zone blanche, ou qui n’ont pas d’outils numériques à disposition, ont, pour l’heure de faibles perspectives de voir leurs enfants démarrer l’école. La problématique a été soulevée par les représentants des parents d’élèves. Des solutions sont à l’étude mais sans aucune certitude.
« Nous n’avons pas encore de retour formel des Collectivités qui pourraient intervenir sur cette question pour combler les inégalités. On pense à du prêt de matériel informatique, ou encore de la mise à disposition des installations numériques de la mairie, mais là encore il faudrait que cela se passe par petits groupes, avec du personnel pour encadrer. »
Reste à savoir quels types de contenus pédagogiques pourraient être privilégiés pour le numérique adaptés à de très jeunes enfants et quel encadrement cela demande aux équipes pédagogiques. À dix jours de son déroulement, la rentrée continue de poser plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.