La Riviera du Levant : houleux conseil communautaire en perspective

Cédric Cornet, président de la Communauté d'agglomération La Riviera du levant (CARL) et maire du Gosier.
Un conseil communautaire sous tension. C'est ce qui attend les élus de la CARL, en pleine crise. Une majorité d'élus a rejeté le budget supplémentaire et exige la démission du président. Les contestataires ne comptent pas quitter leurs fonctions, eux. De son côté, Cédric Cornet fait de la résistance

Ce lundi 13 décembre 2021 est jour de conseil communautaire, au sein de la Communauté d'agglomération La Riviera du levant (CARL). Les élus de la collectivité sont convoqués à partir de 18h00. La réunion devrait se tenir en téléconférence.

Cette séance s'annonce houleuse, dans la mesure où 22 des 41 conseillers contestent la légitimité du président, Cédric Cornet. Ils ont notamment signé une motion demandant la démission de ce dernier, moins de deux ans après son élection.
Mais Cédric Cornet fait la sourde oreille.

Le fait est que celui-ci n'a plus de majorité de travail, depuis plusieurs semaines. Les élus contestataires lui reprochent l'exercice solitaire du pouvoir et de nombreuses maladresses commises à leur endroit.

Pour l'heure, "Une majorité d'élu(e)s" (UME) de la CARL, comme se nomme l'opposition, n'a pas l'intention, elle, de se retirer. Elle considère que l'actuel président ne remplit plus les conditions pour exercer les fonctions de président de la CARL.

Pour le destituer, les opposants de l'exécutif ont mis en place une stratégie en plusieurs étapes.
D'abord, ils ont rejeté le budget supplémentaire, acte politique majeur dans la gestion d'une collectivité ; ils jugent qu'il s'agit d'un ramassis d'incohérences, synonyme de dilapidation de l'argent public.  
Ensuite, les contestataires ont demandé la modification de l'ordre du jour de la rencontre d'aujourd'hui, pour l'inscription de deux points, portant sur le retrait des délégations confiées au président et à son bureau, au sein de la Communauté d'agglomération. Cédric Cornet n'a pas accédé à cette requête, en appelant au respect des règles démocratiques et en prônant la sérénité.
Devant cette résistance, l'opposition qui se dit majoritaire s'en remet au préfet de région et n'écarte pas la possibilité de saisir le tribunal administratif.

L'UME privilégie la démarche juridico-administrative.
Ils n'envisagent pas de démission en bloc, pour le moment. Cela est envisagé, mais non encore franchie.

Une stratégie qui, au final, permet au président de gagner du temps, qui sait qu'abdiquer serait un suicide politique. 

C'est ainsi que les deux camps s'observent et affinent leurs positions respectives.

Ceux qui demandent le départ de Cédric Cornet doivent, en outre, répondre à une question ; qui pour remplacer Cédric Cornet, à la présidence de la CARL ? Christian Baptiste, ancien vice-président de la collectivité, de 2015 à 2020, son frère, Franck Baptiste, ou encore Sophie Péroumal ?