Une information et un audio selon lesquels les hôpitaux, y compris le CHU de Guadeloupe, obtiendraient une prime, à partir de 1 500 euros, lorsqu'ils déclarent un décès dû à la Covid-19, circulent sur les réseaux sociaux. Une information démentie par le ministère de la Santé et l'ARS de Guadeloupe.
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Un audio circule beaucoup en ce moment, notamment sur Whatsapp. L'auteur de cette note vocale affirme que les hôpitaux reçoivent une prime quand ils déclarent qu'un décès est dû à la Covid-19... Y compris le centre hospitalier universitaire de Guadeloupe.
Dans son audio, l'homme parle d'un cas où "on" aurait demandé à la famille si "on" pouvait inscrire "mort pour Covid-19 sur la déclaration de décès". Sauf que le malade ne serait pas décédé du virus, selon ce même audio, avant de reprendre cette fameuse information non sourcée, disant qu'il existerait une prime Covid versée aux établissements de santé. Une prime versée par l'Organisation mondiale de la Santé, l'OMS.
Cette rumeur et ses différentes versions, ne sont pas récentes. Elles ont également été relayées dans l'Hexagone et en Belgique, avec témoignages de personnes victimes, à l'appui, il y a plusieurs mois.
Ce dimanche 4 octobre, c'est au tour de l'Agence régionale de Santé de Guadeloupe d'apporter son démenti. "NON les hôpitaux français ne reçoivent pas une prime de 5 000 ou 1 500 euros lorsqu’ils déclarent une personne décédée du Covid-19. NON les hôpitaux ne font pas de faux certificats de décès. Il s’agit d’une fake news venue de l’Hexagone qui a déjà été démentie à plusieurs reprises".
De son côté, le directeur du centre hospitalier universitaire de Guadeloupe, Gérard Cotellon, regrette cette ambiance complotiste. "Entre ceux qui pensent qu'il y a plus de morts qu'annoncé et ceux qui pensent que l'on cherche à gonfler le nombre de décès, c'est compliqué..." Avant de rappeler que tout est réglementé. "Quand il y a un décès, un certificat médical est établi. Le médecin engage sa responsabilité. Et donc, il peut être sanctionné par le Conseil de l'Ordre des médecins, mais également pénalement". Le certificat de décès, explique t-il, est cacheté, donc l'administration n'y a pas accès.
Une rumeur belge puis française
C'est un audio qui a été relayé maintes et maintes fois sur les réseaux sociaux... Depuis le début de l'épidémie, de nombreuses rumeurs vont dans le même sens. Les hôpitaux obtiendraient une prime comprise entre 1 500 et 5 000 euros lorsqu'ils déclarent un décès dû au coronavirus.Dans son audio, l'homme parle d'un cas où "on" aurait demandé à la famille si "on" pouvait inscrire "mort pour Covid-19 sur la déclaration de décès". Sauf que le malade ne serait pas décédé du virus, selon ce même audio, avant de reprendre cette fameuse information non sourcée, disant qu'il existerait une prime Covid versée aux établissements de santé. Une prime versée par l'Organisation mondiale de la Santé, l'OMS.
Cette rumeur et ses différentes versions, ne sont pas récentes. Elles ont également été relayées dans l'Hexagone et en Belgique, avec témoignages de personnes victimes, à l'appui, il y a plusieurs mois.
Démentis formels des autorités
Fin septembre, le ministère des Solidarités et de la Santé, contacté par le quotidien national Le Monde, avait formellement démenti "cette information qui ne repose sur aucune information ni données".Ce dimanche 4 octobre, c'est au tour de l'Agence régionale de Santé de Guadeloupe d'apporter son démenti. "NON les hôpitaux français ne reçoivent pas une prime de 5 000 ou 1 500 euros lorsqu’ils déclarent une personne décédée du Covid-19. NON les hôpitaux ne font pas de faux certificats de décès. Il s’agit d’une fake news venue de l’Hexagone qui a déjà été démentie à plusieurs reprises".
De son côté, le directeur du centre hospitalier universitaire de Guadeloupe, Gérard Cotellon, regrette cette ambiance complotiste. "Entre ceux qui pensent qu'il y a plus de morts qu'annoncé et ceux qui pensent que l'on cherche à gonfler le nombre de décès, c'est compliqué..." Avant de rappeler que tout est réglementé. "Quand il y a un décès, un certificat médical est établi. Le médecin engage sa responsabilité. Et donc, il peut être sanctionné par le Conseil de l'Ordre des médecins, mais également pénalement". Le certificat de décès, explique t-il, est cacheté, donc l'administration n'y a pas accès.