La statut des pompiers volontaires pose question

Le nombre de pompiers sur notre territoire pourrait être considérablement revu à la baisse.
Sur 240 000 Sapeurs-Pompiers en France, 200 000 d’entre eux, sont des pompiers volontaires. En Guadeloupe, le ratio est quasiment le même. Malheureusement, le nombre de pompiers sur notre territoire pourrait être considérablement revu à la baisse. Le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe a épinglé la France à ce sujet, dans un rapport dévoilé le 14 février dernier, en vue du non-respect de certaines normes concernant le statut des sapeurs-pompiers volontaires.

Sur les 2134 sapeurs pompiers de Guadeloupe, 1777 sont des pompiers volontaires. S'ils venaient à ne plus pouvoir exercer, il ne resterait que 357 soldats du feu pour ainsi porter assistance à la population. Si ce scénario ne semble pas possible en vue des conséquences qu'il pourrait engendrer, il est tout de même envisageable.

Depuis 2003, une directive européenne prévoit l'aménagement du temps de travail des sapeurs-pompiers volontaires. Ces derniers doivent se reposer 11 heures après leur fin de service au sein de leur profession dite classique avant de revêtir l'uniforme de sapeur-pompier pour commencer une garde.

Le conseil de l'Europe souligne aussi que les sapeurs-pompiers volontaires sont des travailleurs comme les autres dans les faits mais pas en droit, ils devraient ainsi percevoir une rémunération et non des défraiements. Et être considérés comme des travailleurs au sens de la charte.

Mais cette directive n'est pas respectée par la France notamment, accusée aujourd'hui par le comité européen des droits sociaux de violer les dispositions européennes relatives à la protection de la santé et de la sécurité au travail, à la protection des mineurs et à la rémunération des pompiers volontaires. Des textes loin de coller avec le système actuel. L'application de ces normes menacerait alors la protection et sa mission.