Il y a des rendez-vous que petits et grands ne sauraient louper. Mais attention, chacun selon ses propres motivations. Dans la liturgie catholique, la célébration des Saints Innocents en fait partie.
D'abord, il faut peut être se souvenir de l'origine réelle de ce rendez-vous religieux.
Père Bonel Saint Fleur, vicaire de la paroisse Saint Pierre et Saint Paul de Pointe-à-Pître
Ça c'est pour le sens évangélique de la circonstance. Mais il ne faut guère compter que sur les grands parents pour s'en souvenir vraiment. D'ailleurs, comme ce n'est pas un jour férié, les parents travaillent et c'est souvent les grand-parents qui peuvent y accompagner les enfants. Et quand les parents le peuvent, ils ont leurs propres raisons d'y être avec leurs enfants.
Les parents et les grand-parents
Quant aux enfants, c'est d'abord une célébration où ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ou presque. Et même le doux chant des pleurs des tout-petits ne semble perturber personne, pas même le célébrant. Preuve à l'appui.
Et quand on leur demande leur raison d'être à cette célébration, la bénédiction des jouets tient encore une bonne place. Mais ce n'est pas le seul argument qui est avancé. Là aussi, preuve à l'appui.
Les enfants
Et tandis que les enfants sont gratifiés d'une petite collation, peut-être pour avoir pu tenir jusqu'au bout, les plus grands se seront entendus dire qu'aujourd'hui encore des enfants meurent parce qu'ils ont été maltraités, d'autres et pas forcément ailleurs dans le monde mais déjà en Guadeloupe, n'ont pas les moyens d'avoir des jouets et ne se nourrisent que grâce aux associations caritatives et d'autres enfin sont encore les victimes des conflits que les adultes ne savent pas résoudre. Des Innocents bien de ce temps-ci que l'on oublie trop vite et trop souvent.