La ville de Capesterre-Belle-Eau affiche un déficit de 6.7 millions d'euros

Mairie de Capesterre Belle-Eau
La Chambre Régionale des comptes, après examen, a ramené le déficit de la ville de Capesterre-Belle-Eau à un peu plus de 6 millions d’euros. Toutefois, la majorité municipale a décidé de ne pas suivre toutes ses recommandations pour ramener l’équilibre financier de la ville.

Depuis plus un peu plus d’un an, la nouvelle majorité municipale de Capesterre-Belle-Eau travaille en étroite collaboration avec la Chambre Régionale des Comptes (CRC) avec l’ambition de rétablir la sincérité des comptes de la commune.

Son dernier rapport fait état d’un déficit de 6.7 millions d’euros et pointe de nombreuses incohérences dans les comptes. Parmi les écueils les plus importants, elle relève le non-paiement des charges sociales (plus de 1.6 millions d’euros), l’explosion de la masse salariale, des subventions perçues pour des travaux non-effectués ainsi qu’un prêt de 5 millions d’euros « sans projets liés et non-remboursé ». Suite à l’observation de ces dysfonctionnements, la CRC a recommandé un plan de redressement drastique permettant un retour à l’équilibre en 2025. Mais la majorité de Jean-Philippe Courtois ne compte pas le mettre en œuvre point pour point.

Un refus de la précarité

Pour améliorer les recettes de la commune, la CRC préconise une augmentation des impôts de 40%. Or, la mise en œuvre de cette mesure, risque de faire flamber les taxes foncière bâtie et non bâtie dans une région qui n’est pas épargnée par la précarisation de sa population. Aussi, le maire a-t-il décidé de renoncer à cette mesure, qu’il estime contraire à ses engagements de campagne.

« Nous n’avons pas reçu mandat du peuple pour plus de précarité. Mais, au contraire pour protéger la population, notamment la classe moyenne. »

Jean-Philippe Courtois

 

Pour autant, l’équipe municipale de renonce pas à l’objectif de ramener le déficit de la ville à 2 millions d’euros pour la fin de l’année 2022. Et ce, tout en maintenant un certain nombre d’investissements notamment dans le domaine de l’éclairage public, de la mise en conformité antisismique et dans l’insertion des jeunes de la ville, le tout en comptant sur des plans de financement européens.

Une option risquée mais jugée plus sûre à un moment où la défiance des citoyens envers les élus locaux bat tous les records.