La ville des Abymes à l'école de la mobilité et de l'accessibilité

Promenade dans la ville des Abymes
C'est à l'initiative du Parlement Européen que la Journée Mondiale des Mobilités et de l'Accessibilité a été instaurée. Lancée en 2011 et fixée au 30 avril de chaque année, elle est une occasion de prendre conscience de tout ce qu'il faut mettre en œuvre "pour rendre les espaces publics en ville et dans les villages, accessibles aux personnes en situation de handicap. "

Avec une journée d'avance, la ville des Abymes a voulu mettre les petits plats dans les grands pour donner un espace dans son calendrier. Comme chaque année elle a accepté de soumettre ses rues à l'analyse des personnes à mobilité réduite. Et malgré une volonté inscrite de longues dates dans les activités de la ville, il y a toujours des constats négatifs à faire.
Ce vendredi, c'est au cours d'une promenade dans les rues du bourg de la ville que l'examination se passait et les constats sont toujours aussi nombreux

©Guadeloupe

Valérie Argent est au cœur de cette dynamique. La ville lui a confié cette mission accessibilité et il lui importe que, d'année en année, les constats soient suivis d'effets que les services municipaux s'emparent des remarques pour les transformer en réalisations concrètes.

Valérie Argent, Chargée de mission accessibilité à la ville des Abymes

©Guadeloupe

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Il reste aussi que cette journée du 30 avril (ou même du 29) soit généralisée en Guadeloupe et qu'elle entraîne des évolutions valables dans la prise en compte de la mobilité et de l'accessibilité.

Et le dossier est encore large puisque le texte européen fondateur de cette journée mondiale ciblait particulièrement : 

Les personnes ayant des difficultés pour se déplacer, comme les personnes handicapées [...], personnes handicapées des membres, personnes de petite taille, personnes transportant des bagages lourds, personnes âgées, femmes enceintes, personnes ayant un caddie et parents avec enfants (y compris enfants en poussette).

Aujourd’hui, on estime qu’environ 10 % de la population mondiale seraient touchés par des problèmes de mobilité notamment dans les pays émergents.
En France, ce chiffre est de l’ordre de 15 % soit presque 10 millions de personnes.

Si en 2015 il était prévu que tous soient en règle, en 2022 les résultats sont encore loin de satisfaire. En Guadeloupe, cette quête de solutions imposée par une loi de 2005 pour favoriser les mobilités peine à s’appliquer, notamment dans les transports en communs encore trop peu portés sur la problématique.