Le 22 juin 1962, Un boeing 707 s’écrase sur le morne du Dos d’âne à Deshaies.

60 ans après le drame, les associations et les familles de victimes se souviennent ! A bord de cet avion, 10 membres d’équipage et 103 passagers. Aucun survivant n’est retrouvé au sol. 60 ans, plus tard, le doute persiste quant à la cause de cet accident. Les conditions météos, une défaillance dans la procédure d’approche, des problèmes techniques expliqueraient ce crash mais , pour les familles, la possibilité d’un attentat n’est pas à écarter au regard de la présence de certains passagers dans cette avion d’Air France.

L’appareil, un boeing 707 est plutôt en bon état ! il a subi des révisions et le pilote du vol Air France 117 est un homme expérimenté qui totalise plus de 15 000 heures de vol. Pourtant, dans un grand mystère, un peu avant 4h du matin, l’appareil disparaît des radars et s’écrase dans la montagne à Deshaies.

Ce vol qui reliait Paris à Santiago du Chili amorçait une escale à Pointe-à-Pitre. Le temps était pluvieux et orageux et des vents de 30 à 40 nœuds étaient observés ce soir-là.

Dans cet avion, on note la présence de personnalités 

Albert Béville alias Paul Niger, écrivain et militant indépendantiste et Justin Catayée, député de la Guyane. De nombreux étudiants antillo-guyannais ont également embarqués sur ce vol. et c’est le profil de ces passagers qui sème le trouble dans cette affaire.

Crash aérien du 22 juin 1962 en Guadeloupe

Qu’est-il arrivé à cet avion ? Pour les familles et les militants nationalistes, la thèse d’un attentat ou d’un sabotage est plausible. Dans le contexte de l’époque, de nombreuses colonies françaises aspirent à l’indépendance. L’Algérie mais aussi les départements d’outre-mer d’Amérique.

Et si le crash de 1962 était une manière de réprimer cette contestation en Guadeloupe et en Guyane ?

Beville et Catayée étaient des figures de l’indépendance des Antilles françaises et de la Guyane. Aussi la thèse de l’attentat, ne peut -être écartée pour certains, même si les archives ont été ouvertes et qu’un incident technique semble être la cause de ce crash.
60 ans après le doute subsiste : Attentat, crime d’Etat, Accident… Dans un ouvrage collectif sous la direction de Wonal  Selbonne, ‘’Autopsie d’un crash aérien’’ des pièces à conviction sont présentées. Ce 22 juin, le livre sera présenté à Basse-Terre et à Cayenne.

Saura-t-on jamais la vérité sur la mort de Justin Catayée dans le crash du 22 juin 1962 en Guadeloupe ?


En attendant la vérité, comme chaque année, des hommages aux victimes se tiendront, ce 22 juin, sur les lieux du crash mais également en Guyane.

 

Notez que Mylène Mazia, présidente de l'Association Guyane "Justin Catayée" sera l'invitée du journal télévisé de 13h avec Alex Robin