Le calvaire d'une employée "pot de terre" contre une administration "pot de fer"

A trois années de la retraite, Alberte Lafiterau a vu son poste disparaître avec le déménagement du CIO de Basse-Terre. Son employeur, le rectorat, lui propose un poste à Dothémare. Une proposition qu'elle ne peut accepter vu la faiblesse de ses moyens. Conséquence, elle est menacée de licenciement

Pendant 20 ans, Alberte Lafiteau s’est rendue chaque matin au Centre d’Information et d’Orientation de Basse-Terre, où elle exerçait le métier de technicienne de surface. Un poste à temps partiel, 20 heures par semaine. Un poste qui a disparu le 2 décembre dernier avec le déménagement du CIO relocalisé dans la cité administrative de Circonvallation à Basse-Terre. Or l’entretien et le nettoyage de de ce bâtiment est déjà assuré par un prestataire.

Alberte Lafiteau

Le problème, c’est qu’Alberte Lafiteau habite à Cadet sur les hauteurs de Baillif. A 66 km de sa nouvelle affectation. Un trajet aller-retour difficile à soutenir quand on touche un tout petit salaire. 

Alberte Lafiteau

Alberte Lafiteau va alors écrire au rectorat le 10 décembre 2020 pour demander une révision d’affectation. Le Rectorat lui répond le 5 février 2021 par une mise en demeure consécutive à des absences injustifiées.

Le 23 février, nouveau courrier du rectorat dans lequel l’administration indique que «  la notion de clause de mobilité ne trouve en aucun cas à s’appliquer dans votre situation et le courrier de conclure.

En conséquence, je vous invite à rejoindre votre poste dans les meilleurs délais auquel cas je me verrai contrainte d’engager à votre encontre une procédure de licenciement 

Alberte Lafiteau indique n’avoir plus de relations directes avec son employeur. Son dossier est désormais entre les mains de son avocate.

Nous avons contacté à plusieurs reprises le Rectorat. Ce dernier nous a promis une réponse dans les meilleurs délais. Réponse que nous attendons toujours.