REPORTAGE. Le CHU de Guadeloupe dévoile son pôle de rééducation, riche d’une équipe pluridisciplinaire et d’équipements dernier cri

Le Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) organisait hier (samedi 9 mars 2024) une journée portes ouvertes, sur son site de Palais Royal, aux Abymes. Il s’agissait, pour l’établissement de santé, de présenter deux composantes de son pôle de rééducation, installé depuis 6 ans maintenant : le service de médecine physique et réadaptation (MPR) et les soins polyvalents de réadaptation (SPR). Le voile a ainsi été levé, à l’intention du grand public, sur la qualité de l’accompagnement proposé aux patients victimes de pathologies lourdes.

Une équipe pluridisciplinaire (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, intervenant en activité physique adaptée, orthophonistes, neuropsychologues, assistants sociaux, etc.) œuvre avec l’appui d’une technologique innovante.

Faire face au handicap

Les patients susceptibles d’être pris en charge au sein de ces services MPR/SPR sont ceux qui peinent à vivre et à agir dans leur environnement, en raison de déficiences physiques, mentales ou sensorielles. Les soignants sont amenés à minimiser les conséquences de telles pathologies ; leur objectif est d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie des personnes vivant avec un handicap, quel qu’il soit.

Des programmes intègrent aussi l’accompagnement des aidants et proches des personnes prises en charge. 

C’est vraiment un travail d’équipe. La rééducation est pluri-professionnelle. On a une bonne entente au niveau de l’équipe, les intervenants ont vraiment à cœur d’accompagner le patient, on a aussi de bons échanges avec les familles, parce qu’une rééducation ne peut pas se faire sans les familles.

Dr Magali Saint-Louis, praticienne hospitalière en MPR, cheffe de service rééducation au CHUG

La MPR concerne les pathologies neurologiques : les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les patients parkinsoniens, ou encore les accidentés de la route victimes d'un traumatisme crânien.
Les SPR s’adressent, quant à eux, aux cas post-chirurgicaux, ou après une longue immobilisation suite à un évènement.
Dans les deux cas, les personnes prises en charge sont de plus en plus jeunes.

Des équipements dernier cri

Le plateau technique de cette unité a, en effet, fière allure. Cet équipement permet de dispenser le même confort de soins que les établissements hospitaliers de l’Hexagone. Localement, il est synonyme de petite révolution. 

Notre plateau n’a rien à envier aux autres plateaux de l’Hexagone. On a vraiment du matériel innovant, pour satisfaire la population et permettre aux patients de progresser et de récupérer de leurs pathologies.

Catherine Siarras, cadre de santé du "Pôle rééducation éducation prévention réadaptation" (REPAR) du CHUG

Son fer de lance est le LOKOMAT, un exosquelette des membres inférieurs électromécanisés. Ce robot de dernière génération est unique dans la Caraïbe ; il représente une petite révolution, dans la prise en charge de patients nécessitant de soins pointus relevant de la réadaptation. Il profite par exemple aux d’AVC, pathologie qui touche toutes les catégories d’âge.

Son homologue dédié aux membres supérieurs du corps s’appelle l’ARMEO.

Le taux de remplissage régulier de ce service de pointe témoigne de la réalité du besoin, dans l’archipel. Les usagers expriment leur satisfaction. 

REPORTAGE/

Reporteur : Paul-Henri Schol
Reporteur d’images : Bruno Pansiot-Villon
Monteur : Guillaume Beaupère
Mixeur : Gilbert Barnabot