Le CHU se dote d'un agrégomètre pour accélérer le dépistage de la drépanocytose

C'est pour apporter une meilleure offre de soins que le CHU s'est équipé d'un nouvel appareil, l'agrégomètre, permettant d'analyser les plaquettes sanguines. 

Un outil "utile pour les patients guadeloupéens" explique le Professeur Véronique Baccini, biologiste au laboratoire d'hématologie du CHU, spécialisée dans l'étude des plaquettes sanguines. 
L'hôpital est centre de référence des maladies rares. Il y a deux ans, une consultation des maladies hémorragiques a été mise en place. Si plusieurs patients sont actuellement pris en charge, d'autres restent sur liste d'attente. Ces maladies étaient sous-diagnostiquées sur l'île en raison du manque d'équipement spécialisé au laboratoire du CHU de Guadeloupe

En raison, jusqu'ici, du manque de matériel. En effet, les "plaquettes servent à arrêter les saignements, mais elles ne peuvent pas voyager" précise le Pf Baccini. Les prélèvements ne pouvaient donc être envoyés dans l'Hexagone afin d'y être analysés. Les patients ayant des pathologies ou anomalies des plaquettes devaient eux prendre l'avion afin d'avoir des élements de réponse. 

Avec l'agrégomètre, l'analyse des plaquettes se fait en Guadeloupe, depuis janvier, grâce notamment au don de 30 000 euros réalisé par la Fondation Groupama. 

Cet équipement permettra aussi de développer des projets de recherche visant à explorer les fonctions plaquettaires de certaines pathologies très présentes en Guadeloupe comme la drépanocytose. A terme, ces études pourraient aider à développer de nouvelles thérapeutiques pour les patients.

En Guadeloupe, environ 1 000 patients sont suivis, chaque année, par l’unité transversale de la drépanocytose spécialisée du centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes. 
L'établissement de santé est d'ailleurs centre de référence de cette maladie génétique héréditaire qui touche les globules rouges.