Le collectif Guadeloupe éthique et démocratie s'invite dans le débat sur la vie chère

Le collectif Guadeloupe éthique et démocratie a publié une tribune dans l'Humanité sur la vie chère le 8/11/24
Dans une tribune publiée ce vendredi 8 novembre 2024, dans le journal l'Humanité, le collectif Guadeloupe éthique et démocratie (GED) dénonce "les manquements coupables de l'Etat dans l'aggravation de la vie chère en Outre-mer et singulièrement en Guadeloupe". Les personnalités signataires estiment que l'Etat doit s'impliquer davantage et font des préconisations. Une entrevue urgente au Ministre a été demandée par courrier.

Il ne pouvait pas rester en dehors du débat sur la vie chère. Le collectif Guadeloupe éthique et démocratie (GED) monte au créneau en publiant une tribune dans le journal l'Humanité. Son titre est évocateur "les manquements coupables de l'Etat dans l'aggravation de la vie chère en Outre-mer et singulièrement en Guadeloupe".

Pancarte contre la vie chère (illustration).

Une synthèse des rapports sur la vie chère

Cette tribune, très bien documentée fait en particulier la synthèse de toutes les publications sur cette question de la vie chère depuis 10 ans. Les objectifs sont clairs, conscientiser la société civile et la population qui subit cette situation, interpeller l'Etat et lui rappeler sa responsabilité majeure et enfin interpeller les politiques locaux, de manière que tout le monde se retrousse les manches pour changer ce système inique qui perdure depuis la colonisation. David Dahomay, membre cofondateur du GED précise ces objectifs.

Redonner du pouvoir aux observatoires des prix

Mais dans cette tribune, les signataires ne se contentent pas d'afficher des intentions. Ils font également des préconisations. Par exemple de donner un véritable pouvoir et des moyens aux observatoires des prix, des marges et des revenus (OPMR). La Réunion en possède un pour leur territoire, qui fonctionne très bien. Aux Antilles-Guyane, il n'y en a qu'un pour les trois territoires et c'est une coquille vide. Le GED préconise donc d'en créer un pour chaque territoire, Guadeloupe, Martinique et Guyane, en leur donnant de vrais moyens et en les ouvrant à la participation de représentants de la société civile.

Des préconisations intéressantes au moment où le ministre des Outre-mer est attendu en Martinique sur ce dossier de la vie chère et en préfiguration d'un Comité Interministériel qui pourrait être organisé prochainement sur la question. Par ailleurs, le GED vient de demander par courrier "une entrevue urgente" avec le Ministre François-Noël Buffet sur ce dossier.