Nouvel épidose dans l'affaire des terres de Daubin. Cette fois, le syndicat veut faire la lumière sur les revirements de la mairie dans une affaire de pièces manquantes et de falsification de documents.
Les membres du syndicat de défense du patrimoine agricole (SPA) ont bloqué le cabinet du maire de Sainte-Rose, ce lundi matin. C'est un nouvel épisode, dans ce qui prend la forme d'un étrange bras de fer à trois protagonistes.
Les antécédents
En début d'année, il s'avère que des documents importants pour le déroulé du conflit entre le syndicat et la CACL, arrivés en mairie, ont été dérobés. Dès lors, le maire, Claudine Bajazet, va reconnaître les faits et éditer un relevé de décision daté du 9 mars 2020, qui statue le dépôt d'une plainte contre X. Mais l'affaire est loin de se terminer là. Après une nouvelle montée au créneau du syndicat pour tenter de faire avancer les choses, la commune prendra une sommation interpellative par voie d'huissier contre gérant de la CACL afin qu'il renvoie des pièces nécessaires au dossier.
Nous apprenons alors que le gérant a déjà envoyé les pièces demandées par la sommation. Il va donc les envoyer de nouveau avec le bordereau de réception du premier envoi signé de la mairie.
Le syndicat va ensuite récupérer ces documents et les faire examiner par un expert. Ce dernier concluera que la signature de la mairie a été falsifiée par l'adjointe Esmée Mauriello. Suite à cela, le syndicat attaquera l'adjointe pour vol, abus de confiance et complicité d'escroquerie.
Des engagements non-tenus
Tout au long de ces péripéties, la municipalité s'était engagée à mettre en oeuvre un certain nombre de mesures... sans jamais passer à l'acte. Cet immobilisme a poussé le syndicat à interpeller vivement les élus. Ainsi, ils ont été reçus par une délégation d'élus, qui s'étaient engagée à tenir une réunion sur les affaires en cours et prendre une décision quant au document manquant et l'affaire de falsification.
Seulement voilà, dans un courrier daté du 6 décembre dernier, la municipalité, semble, de nouveau botter en touche. En effet, elle répond, en substance, avoir déjà eu recours à tous les leviers légaux pour débloquer le conflit des terres de Daubin et décide, par conséquent, ne pas vouloir mettre ce sujet à l'ordre du jour d'un conseil municipal. Étrange, répond le syndicat, puisqu'à l'origine cette réunion devait donner suite à des engagements déjà pris par la mairie.
Ce flou est inacceptable pour les membres du syndicats. Réunis ce matin au cabinet du maire, ils demandent à consulter le procès verbal de la réunion qui a motivé le courrier du 6 décembre, afin de savoir exactement quelles suites juridiciaires donner à l'affaire.
Plus le temps passe, plus l'affaire des terres de Daubin se transforme en un épais mystère à plusieurs couches.