Le conseil d’administration du Crédit Agricole se réunit aujourd’hui dans un contexte de crise sociale

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Les syndicats entendent interpeller le président de la fédération nationale sur ce qu’ils qualifient de management de la terreur au sein de la banque verte // On rappel / huit salariés ont porté plainte contre la direction pour harcèlement moral.

Manifestants, vigiles et embouteillages. Ce matin, l’accès au siège du Crédit Agricole à Petit Pérou/Abymes était particulièrement difficile. Seuls les administrateurs et certains employés de l’établissement bancaire étaient autorisés à franchir le barrage filtrant.

La direction entendait ainsi éviter tout incident pouvant perturber la bonne tenue du conseil d’administration de la banque. Or, c‘était justement l’objectif de trois syndicats qui avaient appelés  ce matin à la mobilisation de leurs adhérents.

Hilaire Luce porte-parole du SUNICAG

©Guadeloupe


Le climat social au sein de la banque verte s'est progressivement dégradé avec le dépôt de plaintes qui, selon les organisations syndicales, lèvent le voile sur un contexte de souffrance au travail généralisé au sein de l'entreprise depuis 2013 et qualifié de "management à la Kalashnikov". Pratiques confirmées en 2016, toujours selon les syndicats. 

Ils interpellent donc les instances nationales du groupe qui ont le pouvoir de destituer la direction régionale en place afin d'apaiser le climat social au sein de la banque. 

Les organisations saisissent une nouvelle fois l'opportunité de la présence en Guadeloupe de Dominique Lefèvre, président de la fédération nationale du Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A., pour l'interpeller sur les conditions sociales dégradées au sein de l'entreprise et mettre un terme à ce qu'ils qualifient de "management de la terreur" au sein du Crédit Agricole, et cela, en attendant l'aboutissement de l'examen par la justice de leurs plaintes pour harcèlement.

Contactée, la direction a indiqué qu’elle ne ferait aucune déclaration à la presse