Après trois semaines d'une vague épidémique sans précédent, les infirmiers libéraux sont arrivés au bout de leurs réserves d'équipement de protection individuelle (EPI). Blouses, charlottes, sur-chaussures, tabliers, tout le matériel de protection frôle la pénurie alors que les besoins, eux, restent identiques.
Leur cri d'alerte, remonté par l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) est arrivé aux oreilles du conseil départemental. En réaction, il a activé la livraison de matériel supplémentaire. Ainsi, ce vendredi 27 août 2021, ce sont près de 10 000 équipements de protection individuelle qui ont été livrés et qui seront distribués à ces professionnels de santé.
Des frais à amortir
Le geste de la collectivité est d'autant plus salvateur que l'achat du matériel de protection est à la charge de l'infirmier libéral dans le cadre de l'exercice de son activité. Or, leur utilisation plus soutenue provoque des frais supplémentaires tandis que leurs coûts sont trois à quatre fois plus élevés que dans l'Hexagone. "Pour autant nous nous organisons car nous devons rester au service et au chevet de la population Guadeloupéenne" ont martelé les représentants de l'URPS.
Le conseil départemental n'a pas été sourd à leurs arguments. Maryse Etzol, conseillère départementale du canton de Marie-Galante a estimé qu'il était temps que la Guadeloupe devienne autonome dans la production d'un certain nombre de services. Guy Losbar, le président du conseil départemental, espère pouvoir soulager les malades à domicile en optimisant la distribution des concentrateurs à oxygène.
Parallèlement à cette action, le président du conseil départemental, a adressé un courrier au ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, pour lui indiquer les difficultés vécues par les infirmiers libéraux, et la nécessité d'activer une livraison plus rapide des EPI.