Le Conseil scientifique redoute une épidémie pédiatrique, à la rentrée

Eviter les contaminations à grande échelle des usagers des écoles. Tel est l'objectif du Conseil scientifique qui, à la veille de la rentrée scolaire, a fait des recommandations. Il estime que si 50% des élèves sont dépistés 2 fois par semaine, cela peut éviter les fermetures de classes répétitives.

Le Conseil scientifique redoute une épidémie pédiatrique, à la rentrée scolaire 2021 et, donc, que de nombreux enfants et adolescents soient victimes de la Covid-19... sans compter les membres des personnels.

Dans cette population non vaccinée, le risque de circulation intense du virus, à la rentrée, est très élevé.

Conseil scientifique

Dans son dernier avis, consacré au retour des élèves à l'école, en ce mois de septembre, l'organisation fait un certain nombre de recommandations, pour faire face au très contagieux variant Delta.

Le protocole dicté par le ministère de l'Education nationale prévoit la fermeture des classes, dès le 1er cas avéré de Covid-19. Une mesure qui rend complexe la réouverture, dans le primaire, estime le Conseil scientifique.
Ce dernier propose deux solutions, à commencer par des dépistages le plus régulièrement possible. Selon une modélisation, si la moitié de la population accepte de tester deux fois par semaine ses enfants, cela pourrait permettre de garder les classes ouvertes, à condition que les jeunes découverts infectés soient renvoyés immédiatement à domicile.
Ensuite, il faudrait, selon l'organisation, encourager la vaccination des 12/17 ans. Chez les adolescents, au niveau national, c’est un succès : 62% d’entre eux ont reçu au moins une dose. En revanche, en Guadeloupe, ce chiffre tombe à peine à 13%.

Pour préserver l’équité, dans l’accès à cette vaccination, le Conseil estime qu’il faut associer les lieux scolaires, à ces efforts d’inoculation de l’immunité.

Il est aussi rappelé que le pass sanitaire ne dispense en rien de respecter les gestes barrière, au sein des établissements, notamment le port du masque, la distanciation physique, ou encore l'aération des locaux.

Mais, par contre, ce que l''instance consultative n’évoque pas, c’est l’efficacité de telles mesures, aux Antilles, ou les taux d’incidence sont encore élevés, en cette période de reprise et où la réticence à la vaccination est également toujours palpable.