Le début de la récolte cannière est reporté au 28 février 2022

Le dossier est même dans une impasse et divise les planteurs entre eux… Tous sont certes d’accord pour revaloriser la grille tarifaire des prestations de coupe et de transport de la canne, du fait de l’explosion des coûts, de gazole notamment. Mais l’augmentation de 20% (+3,60€ par tonne), actée le 14 février entre les opérateurs de récolte et les syndicats UPG et FDSEA, est contestée par les autres représentants des producteurs : les JA et le MODEF, mais aussi les SICA, et également un collectif de planteurs, qui vient de se créer. Les uns et les autres réclament d’abord une augmentation du prix de la tonne de canne payé aux planteurs par l’usine.

Pour sortir de la crise, le président d’Iguacanne a convoqué hier matin, aux Abymes, tous les acteurs concernés. Mais comme la veille, ni les entreprises de coupe, ni les syndicats signataires ne sont venus. Cette fois, un PV de carence a été établi.
L’Iguacanne annonce qu’elle va poursuivre le travail pour trouver un consensus entre planteurs et opérateurs, et qu’une solution définitive et viable soit validée avant la fin de la 1ère quatorzaine.

Une solution qui pourrait venir de l’Etat ou des collectivités. Mardi, les interprofessions de toutes les filières agricoles étaient ainsi reçues à la Région, qui semble prête à les aider à faire face aux surcoûts de production sans précédent subis depuis 2021, notamment sur les engrais.

Mais pour que la récolte 2022 se réalise dans « les moins mauvaises conditions possibles », indique Iguacanne, il faut qu’elle débute au plus vite. Reste à savoir si lundi, chacun l’entendra ainsi…