Le dernier vol du Commandant Charles Plaisir

Il a posé son avion ce lundi à 13h08, comme prévu, aussi régulier qu'il ne l'a été durant ces 36 dernières années. Mais cette fois, à 62 ans désormais, le commandant Charles Plaisir l'a fait avec un léger pincement au coeur parce qu'il s'agissait là de son dernier vol. 
Un dernier atterrissage qui se sera déroulé en deux temps. Il y avait d'abord eu celui de Paris, un premier dernier atterrissage empreint d'émotion sur un air de Michel Nerplat qui a dû lui rappeler ses jeunes années. Et ses derniers mots pour se séparer des passagers, presque comme d'habitude, sauf que cette fois, la Compagnie avait tenu à en faire un évènement
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Dans la cabine de pilotage, l'homme ne peut cacher son émotion. A cet instant, ce n'est pas le seul vol qu'il vient de faire qu'il a en tête mais tous ceux qu'il a effectués durant ces 36 dernières années.
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36 années qui s'achèvent ensuite lors du vol retour, entre Paris et Pointe-à-Pître, ce lundi 19 octobre à 13h06. A sa sortie de l'avion, plusieurs de ses collègues l'attendent dans la salle des bagages. Singulièrement, c'est une paire de "mika" qui lui est offerte, comme pour signifier que l'homme de l'air redevient un vrai terrien
Dernier vol du Cdt Charles Plaisir ©J-M. Mavounzy
A cet instant, Charles Plaisir a probablement un souvenir ému de cette époque où il faisait partie des Ailes guadeloupéennes et de ce jour où il avait intégré les équipes de la compagnie Air Guadeloupe. Une histoire, son histoire, débutait alors pour le conduire sous bien des cieux et par bien des temps. En tout, plus de 22 000 heures de vol qui se sont achevées dans un Airbus 350/1000 de la compagnie Air Caraïbes, l'un des avions les plus modernes et les plus performants aujourd'hui. 
Et parmi le comité d'accueil, son fils Loïc, presqu'aussi ému que son père
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L'enfant de Gourbeyre n'avait peut-être pas rêver aussi haut, aussi loin mais en ce dernier jour, son rêve à lui c'est de susciter de tels rêves dans l'esprit des jeunes Guadeloupéens et sa fierté, c'est qu'ils soient déjà nombreux à le réaliser.
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