Le spécialiste français de rame océanique, Patrick Favre et son complice américain, Matt Dawson, ont fait mieux que prévu : tous deux sont arrivés peu après 7h00, ce vendredi 25 mars 2022, à bord de leur avec lequel ils ont traversé l'Océan Atlantique, à la rame.
Deux profils, pour un même exploit
Partis des îles Canaries le 31 janvier 2022, le duo a parcouru près de 4800 kilomètres, pour venir couper la ligne d'arrivée, sur le plan d'eau du bourg du Gosier, au bout de 53 jours 3 heures et 30 minutes.
Le champion de France Patrick Favre a ainsi réalisé sa septième traversée de l'Atlantique, d'Est en Ouest, tantôt en équipe, tantôt en solitaire.
Il prépare déjà son retour, depuis New York, en solo cette fois-ci.
Matt Dawson est, quant à lui, un footballeur très connu aux Etats-Unis. Désormais, il passe son temps à se lancer des défis, au sein d'un groupe de passionnés de sensations fortes et de sports extrêmes. Il a notamment affronté l'Everest. Il vient donc de cocher une case supplémentaire, en ramant entre les Canaries et la Guadeloupe. Parmi ses prochains défis : un tour du monde en avion, des excursions aux pôles Nord et Sud, ainsi qu'une tournée des sommets du monde sont prévus.
Les deux hommes qui ne se connaissaient pas ont très vite accordé leurs violons.
Pour Matt, le plus dur a été de supporter les blagues de son compagnon français.
Patrick, lui a été quelque-peu gêné par la délicatesse et le besoin de précision de l'américain.
53 jours à deux, dans un espace plus que réduit
Outre l'exploit réalisé, ce qui interpelle, c'est la taille de l'embarcation qu'ils ont empruntée. A bord, chaque centimètre compte, pour l'installation des vivres, des effets personnels, du matériel de sécurité et pour l'organisation du couchage. Tout est minutieusement organisé, comme le confirme Patrick Favre :
Une traversée à la dure
Le binôme ne s'est autorisé quasiment aucune pause, durant la traversée. Patrick et Matt se sont relayés, toutes les 12 heures, à la rame, jour et nuit. Un rythme qui a un gros impact sur le physique. Mais pour les sportifs de l'extrême, cela permet de se sentir vivant. Les conditions difficiles ne leur font pas peur, explique Patrick Favre :
Je ne sais pas comment rationnellement l’expliquer, mais c’est là qu’il faut que je sois.
Patrick Favre, rameur, président de l'association "Rame Ocean".
Au final, quant au danger d'une telle expédition, comme le dit le spécialiste Patrick Favre, "des fois ça tient à pas grand chose". Pour autant, avec son novice d'acolyte, ils l'ont fait.
Les voilà en Guadeloupe, où le skipper est déjà venu des dizaines de fois, qu'il considère comme un petit paradis sur terre et un terrain d'expression inépuisable, pour un amoureux de la mer tel que lui.