Ils veulent la vérité et la justice... Les membres du Kolektif Gwadloup kont vyolans a jandam étaient réunis, ce mercredi 1er mars, aux Abymes, pour une conférence de presse. Deux semaines après la demande de non-lieu requise par le procureur de Basse-Terre, Xavier Sicot, dans l'affaire Claude Jean-Pierre, les soutiens de la famille continuent de se faire entendre.
Après la fille du sexagénaire, Fatia Alcabelard, qui déclarait qu'elle n'accepterait jamais cette réquisition, l'Alyans Nasyonal Gwadloup avait également appelé à réagir et à se mobiliser.
Le journaliste Harry Roselmack avait lui aussi fait preuve de son incompréhension, parlant de "déni de justice".
C'est désormais au tour du collectif, composé d’une dizaine de formations politiques, syndicales ou sociales, de s'exprimer.
Nous ne sommes pas en présence de la recherche de la vérité, de la recherche de la justice.
Jean-Jacob Bicep, membre du Kolèktif kont vyolans a jandam
Le collectif n'a pas manqué de souligner ce qu'il considère comme un parcours du combattant pour la famille : le refus de dépôt de plainte, les délais pour instruire l'affaire, la tentative de décrédibilisation de la victime, les difficultés pour accéder au dossier.
Pour tous les soutiens de la famille Jean-Pierre, les images donnent une autre version que celle avancée par la justice. D'où leur appel à la mobilisation populaire. Ils invitent les Guadeloupéens à se rassembler pour dire non à ce non-lieu, le 3 mars, sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre.
Claude Jean-Pierre, 67 ans, est décédé à l'hôpital, 12 jours après son interpellation violente, le 21 novembre 2020, lors d'un contrôle routier à Deshaies.
A son arrivée à l'hôpital, l'homme souffrait d'une double fracture des cervicales, dont l'une compressant la moelle épinière. Il présentait aussi plusieurs hématomes au visage.