Le maire de Pointe-à-Pitre aurait-il vraiment interdit la vente de plantes médicinales ?

Le marché de Bergevin à Pointe-à-Pitre, avant la fermeture décidée par la mairie.
Depuis deux jours, Harry Durimel, le maire de Pointe-à-Pitre se fait bousculer sur les réseaux sociaux. Une rumeur prétend qu'il aurait interdit, en cette période de pandémie, la vente sur le marché de plantes médicinales.

Les rumeurs, par ces temps troublés, ont la même rapidité de circulation que la variant Delta. L'une d'entre elles prétend que le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, aurait décidé d'interdire la vente de plantes médicinales sur les marchés de la commune. Une décision qui viendrait étayer les supposées pressions subies par les élus pour appuyer la campagne de vaccination contre la Covid-19. 

Pour contrer ces allégations, la mairie a diffusé un message d'explication de l'élu en charge de la question, Jean-Marc Soukaï. Il explique que malgré le confinement, les marchés de la ville de Pointe-à-Pitre sont restés ouverts, mais, conformément à l'arrêté de la Préfecture, uniquement pour la vente des produits essentiels. 

Les produits locaux, les fruits et légumes, sont toujours autorisés à la vente. Ce que nous avons interdit ce sont les feuillages pour faire les bains ainsi que les alcools. Nous sommes des élus responsables.

Jean-Marc Soukaï

 

Un démenti resté presque inaudible qui a forcé le maire à prendre la parole en personne. Pour lui, cette polémique est risible quand on connaît son engagement sans faille pour l'écologique et la valorisation de la production locale.

Je suis un écologiste, un végétarien, je défends la Guadeloupe, j'ai fait mes preuves. Je ne laisserai pas dire que j'ai banni les plantes médicinales des marchés de Pointe-à-Pitre. Dans un souci de proximité, nous avons expliqué aux commerçants que la vente sur le marché était réservé aux produits alimentaires. C'est tout.

Harry Durimel - maire de Pointe-à-Pitre

 

En réalité, lors de cette explication à destination des marchandes, la question des plantes destinées aux bains a été posée. N'étant pas un produit de première nécessité, il a été répondu que leur vente n'était pas autorisée. Cette rumeur, est caractéristique, selon le maire, des temps actuels où l'on aurait le goût de la "chasse à l'homme".

La décision de la mairie au sujet des marchés avait pour ambition de réduire la circulation des administrés en ville.