Le maire de Pointe-à-Pitre tire la sonnette d'alarme face au nombre grandissant de SDF dans la ville

Le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel tire la sonnette d'alarme face au nombre croissant de personnes sans domicile dans la ville.
Harry Durimel, le maire de Pointe-à-Pitre, alerte sur l'augmentation du nombre de sans-abri dans l'agglomération. Dans une lettre adressée au préfet, ainsi qu'aux présidents des collectivités régionale et départementale et à CAP Excellence, il relaie les plaintes et la détresse des habitants, tout en proposant des solutions.

Quelques heures avant le service du midi, Marie-Chantal s'affaire dans son restaurant situé boulevard Faidherbe, à Pointe-à-Pitre.
Chaque matin, avant l'heure du déjeuner, des centaines de passants traversent cette rue animée. Certains s'arrêtent pour déjeuner ou flâner devant les vitrines des magasins, tandis que d'autres, visiblement en difficulté, y passent plus de temps, cherchant de quoi se nourrir ou un endroit pour dormir. C'est un constat amer pour Marie-Chantal. "Il y a de plus en plus de SDF et de plus en plus de femmes, jeunes" observe-t-elle. 

Ce phénomène la préoccupe d'autant plus que cela fait réagir ses clients. "Ils ont parfois peur", confie-t-elle, expliquant que "certains (SDF) sont très désagréables, ils nous invectivent, nous insultent".

Marie-Chantal dresse le même constat que son voisin d'en face, le maire de Pointe-à-Pitre. En effet, il n'est pas rare de retrouver, de l'autre côté de la rue, non loin de l'hôtel de ville, des personnes sans domicile fixe couchées sur les bancs publics.

Mais pour Harry Durimel, c'est l'ensemble "de la cité pointoise" qui est affectée par le nombre grandissant de sans domiciles. 

Dans un courrier au préfet de région et aux présidents des collectivités majeures, il tire la sonnette d'alarme et crie son désarroi face à la situation. Il fait état des plaintes et de la détresse des administrés.

©Guadeloupe

L'inquiétude grandit chez les habitants et les commerçants de la ville. À la rue Abbé Grégoire, toujours dans le centre-ville, Sébastien Adolphe, cogérant d'une bijouterie se sent lui aussi désarmé. "On ne sait plus quoi faire" avoue-t-il. Il regrette également les conséquences sur son activité. 

©Guadeloupe

Les histoires de ces personnes désormais à la rue sont multiples. Parmi elles, les toxicomanes côtoient parfois des hommes et des femmes souffrant de troubles mentaux. 

Pour Isabelle Rouin, directrice générale de la Maison Saint-Vincent, le problème doit être pris à bras-le-corps. D'autant plus que de nouveaux profils se retrouvent en situation d'extrême précarité. 

©Guadeloupe

Des solutions, il en a... Harry Durimel le martèle, le problème doit être l'affaire de tous. Il propose des solutions pour accompagner ces personnes marginalisées.

©Guadeloupe